SUPER-HÉROS MALGRÉ LUI

Les meilleurs films de super-héros du cinéma français

Dans Super-héros malgré lui, la bande à Fifi orchestre une comédie aux petits oignons sur les figures costumées qui doivent leur succès à l’imaginaire Marvel. Cette proposition franchement originale nous donne l’occasion d’explorer le genre avec cinq films français ayant exploré la figure du superhéros à leur manière, entre relecture poétique et délicieuse parodie.

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BENOÎT BRISEFER : LES TAXIS ROUGES (2014)

Adapté de la bande dessinée de Peyo, le créateur des Schtroumpfs, ce film familial dépeint les aventures d’un super-héros… âgé de 10 ans. Benoît Brisefer est en effet capable de déployer une force surhumaine quand il le souhaite. Son point faible ? Ses pouvoirs disparaissent lorsqu’il s’enrhume. Benoît se bat vaillamment contre des malfrats qui, via leur nouvelle compagnie de taxis, comptent piller les richesses de la ville. Le jeune Léopold Huet, épatant, donne ici la réplique à Jean Reno ainsi qu’aux figures du Splendid Gérard Jugnot et Thierry Lhermitte.

COMMENT JE SUIS DEVENU SUPER-HÉROS (2021)

Privé de sortie en salles, ce film réalisé par Douglas Attal pastiche les codes hollywoodiens et affirme qu’en France aussi, on trouve des héros masqués aux capacités peu communes. Le cinéaste tire son originalité d’un contexte réaliste centré sur le trafic d’une substance capable de générer des superpouvoirs. Policiers et « justiciers » tentent de le démanteler… Outre sa réalisation nerveuse, le film vaut pour ses têtes d’affiche Pio Marmaï (La Fracture), Leïla Bekhti (Les Intranquilles) ou encore Benoît Poelvoorde (C’est arrivé près de chez vous).

VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES (2015)

Qui a dit que super-héros rimait avec cinéma d’action ? Thomas Salvador, connu pour ses courts métrages loufoques, est l’auteur de ce premier film en forme de variation poétique autour de superpouvoirs développés par un humain. On y suit le quotidien de Vincent (Thomas Salvador himself), un trentenaire timide qui se découvre une force surhumaine au contact de l’eau. Lors d’une balade aquatique dans le Sud, il croise le chemin de l’envoûtante Lucie (Vimala Pons)… Vincent n’a pas d’écailles est une œuvre hors-norme, dont le charme fou a été salué par la critique.

PAPY FAIT DE LA RÉSISTANCE (1983)

Cette comédie signée Jean-Marie Poiré (Le Père Noël est une ordure, Les Visiteurs) prend place en 1943, en pleine occupation allemande. Dédié à Louis de Funès, qui devait y camper un rôle, le film rassemble ancienne (Michel Galabru, Jacqueline Maillant) et nouvelle (Christian Clavier, Gérard Jugnot) générations autour de la famille bourgeoise des Bourdelle. Le fils, Guy-Hubert, sous la fausse identité d’un coiffeur gay, est en fait un célèbre justicier masqué nommé Super-Résistant qui, cape au vent, sème la panique chez les nazis.

DUELLE (1976)

Il fallait bien Jacques Rivette (La Religieuse, La Belle Noiseuse) pour imaginer le récit de deux « filles du Soleil et de la Lune », campées par Bulle Ogier et Juliet Berto. Ces super-héroïnes de l’espace n’ont droit qu’à un passage de 40 jours sur Terre. Afin de rester parmi les humains, et ce au prix de leur immortalité, elles tentent de mettre la main sur un artefact situé en plein Paris… Entre fantasme et réalité, le cinéaste français invente une mythologie qui évoque, dans son atmosphère de mystère et son brouillage des temporalités, l’œuvre à venir de David Lynch.