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S.O.S. FANTÔMES : L’HÉRITAGE
Chasse aux spectres rétro
Loin du seul hommage à la franchise culte portée par Bill Murray et Sigourney Weaver, cette suite réinvente la saga sans se départir d’une émouvante nostalgie.
Loin du seul hommage à la franchise culte portée par Bill Murray et Sigourney Weaver, cette suite réinvente la saga sans se départir d’une émouvante nostalgie.
Callie (Carrie Coon), une mère célibataire qui ne parvient pas à joindre les deux bouts, décide de quitter la ville avec ses deux enfants Trevor (Finn Wolfhard) et Phoebe (Mkcenna Grace) pour emménager dans la vieille bâtisse isolée qu’elle a héritée de son père. Arrivée en Oklahoma, la famille va réaliser que le défunt leur a légué un autre héritage bien plus secret, directement lié à la célèbre équipe de chasseurs de fantômes qui parcourait New York dans les années 1980…
Si les suites imaginées plusieurs décennies après se font parfois sans grand respect pour l’œuvre originale, S.O.S. Fantômes : L’Héritage est empreint d’une particularité de taille puisqu’il est lui-même… un héritage. Jason Reitman, son réalisateur (à qui l’on doit des comédies au ton décalé et féministe comme Young Adult ou Sully, tous deux avec Charlize Theron), est en effet le fils de l’auteur des précédents opus, Ivan Reitman. Pas question, donc, de déshonorer le travail accompli par son père. Empli de sincérité, le film ne trahit jamais l’esprit feel good de la saga et l’on y retrouve tous ses gadgets emblématiques, la fameuse Cadillac blanche comprise. Partant de cet aspect furieusement nostalgique, Reitman fils l’étend à toute l’imagerie des années 1980.
Entre tradition et évolution
À la manière de la série Stranger Things (dont Finn Wolfhard est d’ailleurs l’un des héros), le réalisateur imagine un récit qui n’est pas sans rappeler l’univers de Steven Spielberg : une famille américaine intemporelle confrontée à des événements surnaturels, le tout dans une ambiance aussi mystérieuse que cosy. Ce parti pris résolument intimiste et porté sur l’enfance tranche avec les opus précédents, ce qui permet au cinéaste d’explorer des problématiques propres à une autre génération tout en inscrivant l’univers S.O.S. Fantômes dans le temps. Tourné dans de sublimes paysages à l’allure rétro, cette suite joue habilement du contraste entre le caractère effrayant du paranormal et son potentiel comique, dans une alternance de scènes à grand spectacle (avec des effets spéciaux surprenants de fantaisie) et de drame poignant autour d’un secret de famille.
À noter que certains anciens de l’équipe des Ghostbusters refont surface lors de mémorables caméos, parfaitement intégrés au récit et brouillant les frontières entre personnages et réalité…
01 décembre 2021