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À la vie
Ode féministe aux jeunes mamans

Lauréat du Grand Prix au Festival International du Film Indépendant de Bordeaux (FIFIB), le documentaire À la vie d’Aude Pépin remue les salles de cinéma avec son regard essentiel sur le post-partum et sur une incroyable sage-femme, Chantal Birman. Rencontre avec deux héroïnes du quotidien.

UGC Docs

Lauréat du Grand Prix au Festival International du Film Indépendant de Bordeaux (FIFIB), le documentaire À la vie d’Aude Pépin remue les salles de cinéma avec son regard essentiel sur le post-partum et sur une incroyable sage-femme, Chantal Birman. Rencontre avec deux héroïnes du quotidien.

À la vie - Ode féministe aux jeunes mamans - ILLIMITÉ

Pour son premier film, l’ancienne journaliste Aude Pépin suit Chantal Birman, une sage-femme féministe à l’aube de la retraite et qui accompagne des patientes dans la période délicate du retour à la maison suite à l’accouchement. Une plongée intime dans un univers encore très peu exploré à l’écran, jalonné de moments de trouble et de bonheur.

Aude, comment êtes-vous entrée dans cet univers ? D’où vous vient le désir de le raconter ?

Aude Pépin : Lorsque j’ai rencontré Chantal Birman, elle m’a raconté ce dont elle était témoin au quotidien : les accouchements à la chaîne, les péridurales systématisées à cause du manque de personnel à l’hôpital, la violence du retour à la maison après la naissance… Il existe une sensation d’abandon partagée par toutes les femmes lors du post-partum et je crois qu’on était toutes en attente de ce regard-là, celui d’une « Simone Weil un peu planquée », celui de Chantal. Assez vite, je me suis dit que nos échanges dessinaient la possibilité d’un film, qu’il n’y avait rien de plus cinématographique que l’absence de distance entre ces femmes et nous. Il me semblait essentiel de briser le tabou qui entourait jusqu’ici le post-partum.

Chantal Birman : En quelque sorte, les journalistes peuvent être les sages-femmes des sages-femmes. Aude m’a filmée au travail, dans un métier de l’ombre où l’on nous donne des miettes. Dans son film, on soulève le couvercle d’une cocotte-minute… Selon moi, l’offensé a toujours le choix des armes et c’est tout à fait ce qui se passe en ce moment : on choisit avec quels moyens se défendre et se battre.

Comment les femmes que l’on voit dans le documentaire ont-elles réagi en découvrant À la vie ?

Aude Pépin : Elles nous avaient donné leur confiance pendant le tournage, nous leur avions expliqué qu’accepter d’être filmées serait un geste politique et ça leur avait parlé. Aujourd’hui, elles se disent très heureuses du film, deux ans après notre rencontre. Leur bébé a grandi depuis ; elles ont un autre regard, c’est comme s’il ne s’agissait même pas d’elles à l’écran.

Pourquoi avoir choisi la forme documentaire ?

Aude Pépin : Elle s’est immédiatement imposée à moi. Il fallait que je sois dans l’instinct, que je vois tout, que je sente tout… J’avais ce besoin de tourner sans filet, de regarder droit dans les yeux ces femmes sur un temps long pour m’apercevoir du trouble qui les traversait. Pour dévoiler ce tabou sur le post-partum, il fallait précisément le montrer. Les femmes d’À la vie ont vraiment oublié la caméra, elles nous ont laissé rentrer dans leur intimité grâce à la relation très forte qu’elles entretenaient avec Chantal. Et puis le documentaire me semble un bon moyen d’aborder le réel en touchant quelque chose d’universel. Le film est très inscrit dans mon désir de cinéma car je voulais exposer un point de vue, être dans un geste politique. Ici, il me semble que le réel est plus fort que la fiction.

Chantal Birman : C’est la première fois qu’une journaliste offre une telle opportunité aux sages-femmes et j’ai une infinie gratitude envers Aude. J’ai traversé plusieurs générations et me suis aperçue très vite que les grands-mères travaillaient encore quand leurs filles mettaient un enfant au monde. C’est la consolation maternelle dont elles ont besoin et qui leur fait défaut. Il y a donc quelque chose à trouver pour relier les générations, pour soulager les jeunes mamans.

 

Finalement, on sait peu de choses sur la vie et l’histoire de Chantal…

Aude Pépin : Chantal pleure peu et j’avais la volonté de ne pas la montrer dans l’émotion, en insérant de la grosse musique derrière. Avec 104 heures de rush et un film final de 1h18, il était question de dire ce qu’elle est, pas de proposer une biographie. Chantal se raconte dans la scène où elle parle de son avortement à son amie, dans celle où elle chante sur « Summertime » de Janis Joplin… C’est l’immense expérience qu’elle détient qui est bien plus criante que les discours.

Chantal Birman : Être sage-femme, c’est un métier ; c’est quelqu’un qui est dans l’écoute, dans la concentration mais pas dans l’analyse. Les sages-femmes abordent des choses qui sont en direct avec la vie.

Aude Pépin : Chantal a élevé son métier au rang d’art ; il y a une virtuosité dans son approche des femmes. J’ai eu beaucoup de chance de filmer une sage-femme de ce degré d’expérience-là ; c’est un trésor de finesse, d’expertise, mais qui évolue en étant rayée de la visibilité médiatique.

Aude, comment votre féminisme a-t-il évolué avec le tournage de ce film ?

Aude Pépin : Chantal m’a fait grandir, je me suis « Birmanisée » en quelque sorte (rires). Ça m’a conforté dans l’idée que chacun peut agir et que tout ce qu’on dénonce dans le film n’est plus possible. J’ai toujours été indignée de la situation des mères mais jusque-là je n’avais pas trouvé ma voie. Le cinéma et Chantal m’ont donné cette voie/voix. Militer pour nos droits peut prendre différentes formes, à condition de se battre.

Chantal Birman : Il faut parvenir à découvrir en soi ses compétences, ce mouvement qui va de l’intérieur vers l’extérieur. Pour s’engager, pour être plus politique, il faut s’organiser socialement, réfléchir ensemble et être écoutés.

Justement, aller voir À la vie en salles, est-ce un acte politique ?

Chantal Birman : C’est un moment particulier négocié par chacun. Je crois que l’appréhension du monde devient meilleure grâce au cinéma. Le point de vue adopté par Aude fait écho à un tabou et elle parvient à faire exister les gens autrement. D’ailleurs, les hommes qui sont venus aux avant-premières en sont souvent sortis en larmes, plus perturbés que les femmes et en nous disant « J’ai compris des choses ».

À la vie
En salles le
20 octobre 2021