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L'Innocent
Rencontre avec Louis Garrel

Avec une fièvre inédite, le déjà culte acteur-réalisateur Louis Garrel s’empare d’une intrigue à mi-chemin entre film de braquage et comédie sentimentale. Résultat : un boulet de canon émotionnel, porté par des acteurs au sommet de leur art. On a rencontré Louis Garrel afin qu’il nous en touche quelques mots.

UGC M

Avec une fièvre inédite, le déjà culte acteur-réalisateur Louis Garrel s’empare d’une intrigue à mi-chemin entre film de braquage et comédie sentimentale. Résultat : un boulet de canon émotionnel, porté par des acteurs au sommet de leur art. On a rencontré Louis Garrel afin qu’il nous en touche quelques mots.

L'Innocent - Rencontre avec Louis Garrel

Lorsqu’Abel (Louis Garrel) apprend que sa mère Sylvie (Anouk Grinberg), la soixantaine, est sur le point de se marier avec un homme en prison, il panique. Épaulé par Clémence (Noémie Merlant), sa meilleure amie, il va tout faire pour essayer de la protéger. Mais la rencontre avec Michel (Roschdy Zem), son nouveau beau-père, pourrait bien offrir à Abel de nouvelles perspectives…

LE SCÉNARIO EST TRÈS RICHE. QUELLES EN ONT ÉTÉ LES DIFFÉRENTES ETAPES ?

Louis Garrel : Au début, je voulais seulement faire un polar. Au fur et à mesure de l’écriture, cela s’est transformé en polar comique et sentimental ; un polar de personnages donc, et l’enjeu était de parvenir à 4 personnages qui soient suffisamment équilibrés. Je voulais revenir à un premier degré enfantin du spectacle, retrouver le plaisir primal qu’on éprouve devant un film d’aventures ou de braquage… Mes protagonistes sont donc traversés par de grands sentiments d’amour et de filiation, mais au sein d’un film qui reste toujours ludique. On a longtemps cherché le bon équilibre avec mon premier coscénariste le romancier Tanguy Viel, qui n’avait jamais écrit pour le cinéma. On a tenté de trouver une certaine originalité, on a joué avec les codes du genre, puis on a davantage poussé les personnages avec ma seconde coscénariste Naïla Guiguet. L’idée, c’était de faire en sorte que les acteurs développent une vraie affection pour leur personnage ; je sais moi-même à quel point c’est important. Il fallait les idéaliser, les rendre touchants, tendres, héroïques. C’est sans doute ce qui a été le plus difficile.

LE PERSONNAGE DE LA MÈRE, INCARNÉ PAR ANOUK GRINBERG, DÉGAGE UNE ÉNERGIE ENFANTINE TROP RARE AU CINÉMA. COMMENT S’EST-IL ÉLABORÉ ?

Dès le départ, j’ai su que cette mère ne devait pas avoir abandonné son enthousiasme juvénile pour les choses de l’amour ; c’est-à-dire qu’elle est toujours ouverte à l’espoir de vivre un nouvel amour, qu’elle ne modère pas ses passions. Je ne l’imaginais pas bourgeoise : au contraire, elle se marie avec un homme a priori infréquentable. Mais pour être honnête, c’est l’alliage du personnage avec Anouk Grinberg qui a fait des étincelles. Lorsqu’elle a lu le scénario, elle m’a dit avec émotion : « C’est la première fois qu’on me donne à jouer le bonheur. » C’est très touchant ! Son personnage a évidemment des fêlures, mais il y a une vraie coloration chez elle.

LA SCÈNE DU BRAQUAGE VOUS PERMET DE FAIRE ÉCLORE UNE ÉMOTION TRAGIQUE AU SEIN DE LA COMÉDIE. COMMENT AVEZ-VOUS TROUVÉ CE SUBTERFUGE CONTREBANDIER ?

On touche à mon souhait le plus cher lorsque je réalise un film : espérer que le spectateur développera un lien secret avec. Pour cela, il ne faut pas que les intentions soient prémâchées ; il faut veiller à garder une constante légèreté dans l’action. C’est ce principe qui fonctionne sur moi en tant que spectateur : à un moment donné je suis ému comme par surprise, et alors j’ai l’impression d’être le seul à m’émouvoir. C’est ce que vous appelez la « contrebande », un terme que j’apprécie pour ce film où, discrètement, au milieu d’une scène de braquage se joue une espèce d’enjeu sentimental inattendu. Par ailleurs je fais confiance à cette idée de « croyance » propre au cinéma. C’est-à-dire que dans cet univers artificiel et très codifié, tout d’un coup surgit une émotion vraie ; non seulement de la part des personnages mais aussi des spectateurs, qui sont émus quand bien même ils savent que tout est faux.

LE FILM EST TRÈS VISUEL, NOTAMMENT DANS SES CHOIX DE DÉCORS. C’ÉTAIT PRIMORDIAL ? 

Absolument ! Si l’on reprend l’histoire du cinéma, il y a d’abord eu l’expressionnisme allemand, qui a donné une forme très claire aux images… On a bien sûr les dialogues maintenant, or le cinéma est avant tout un art de l’image et du plan. Il emprunte aussi à la bande dessinée, une forme considérée comme moins noble que la peinture, mais qui doit exprimer quelque chose en très peu de cartons. Je m’en suis clairement inspiré pour L’Innocent ; je souhaitais des contrastes très forts, très expressifs. Y compris dans le choix de ces lieux iconiques, comme l’aquarium où travaille Abel.

ON EST CONSTAMMENT ÉTONNÉ PAR CE QUI SURVIENT À L’ÉCRAN. C’EST VOTRE PREMIER PRINCIPE D’ÉCRITURE ?

 Oui, mon but est avant tout de déjouer les attentes du spectateur, de faire en sorte qu’il ne sache plus sur quel pied danser. J’adore ça au cinéma, et j’ai notamment tenté de le reproduire dans la fameuse scène du braquage ; d’un coup on ne sait plus qui se joue de qui, on se demande même si les manipulateurs ne sont pas piégés eux aussi. Surprendre, c’est l’objectif premier d’une histoire mais c’est souvent laborieux à l’écriture. Aussi car comme je l’ai dit précédemment, la surprise ne doit pas effacer l’apparente légèreté du récit.

EN TERMES DE MISE EN SCÈNE, VOUS N’HÉSITEZ PAS À USER D’ARTIFICES COMME LE SPLIT-SCREEN…

Ce sont les codes du genre, puisque le film est aussi un polar. On pense forcément à Brian De Palma ou à L’Étrangleur de Boston de Richard Fleischer (1968), mais disons que ces artifices sont de purs outils de cinéma car ils n’appartiennent qu’à cette forme-là. De temps en temps, je pense qu’il faut avoir recours à ce qui n’appartient qu’au cinéma. Sans se prendre au sérieux là encore, et d’ailleurs je m’en moque un peu dans le film : lors du split-screen, l’un des écrans opère un contrepoint humoristique puisque le soi-disant gangster se met à parler de saucisson.. C’est un autre de mes principes fondateurs : rester joueur, quoi qu’il arrive.

 NE PENSEZ-VOUS PAS QUE VOTRE FILM RÉCONCILIE SUBTILEMENT CINÉMA D’AUTEUR ET CINÉMA PLUS POPULAIRE ?

 J’en reviens à ce que je vous disais : cette histoire de l’enfance, elle n’appartient ni au cinéma d’auteur ni au cinéma populaire. Mais s’il y a une réconciliation possible, alors c’est tant mieux ! J’espérais effectivement que le film soit le plus populaire possible, au sens premier du spectacle. Mais disons que je suis surtout ravi car j’aime mes personnages, j’y crois. J’ai l’impression d’avoir fabriqué des personnages de cinéma auxquels je crois, et c’est ce qu’il y a de plus jouissif en ce qui me concerne.

Visuels de couverture & illustration : Louis Garrel, Noémie Merlant, Roschdy Zem, Anouk Grinberg – L’Innocent | Copyright Emmanuelle Firman / Louis Garrel attend ‘La Jalousie’ Premiere at the 70th Venice Cinema Festival 

En salles le
12 octobre 2022