The Fabelmans

Spielberg dévoile son nouveau conte

Ça y est : les images du prochain film de Steven Spielberg, The Fabelmans, sont tombées. S’y dévoile enfin l’ode à sa propre enfance qu’il rêvait de tourner depuis 30 ans, fraîchement auréolée d’un Prix du public remporté au Festival de Toronto, et dans laquelle le cinéaste sonde logiquement ses rêves de cinéma.

Une chambre d’enfant éclairée par des halos lumineux, les yeux écarquillés d’un gamin qui joue avec les ombres, de vieilles bobines au charme d’antan ; pas de doute, nous sommes bien chez Steven Spielberg. Mais cette fois-ci, pas de détours métaphoriques. Le maestro y raconte frontalement son enfance – il avait douze ans en 1959 – entre un père scientifique et une mère pianiste à la fibre artistique, sa découverte du cinéma et surtout les films super 8 qu’il tourna avec pour seul espoir d’embrasser un jour une carrière de réalisateur.

UN VENT DE NOSTALGIE

Cette carrière embrassée au point de devenir le cinéaste le plus légendaire de sa génération, The Fabelmans boucle une boucle dans l’œuvre spielbergienne ; il suffit de quelques impressions nostalgiques, dans la bande-annonce, pour y sentir l’émotion d’un réalisateur en plein legs. À noter aussi les fabuleuses interprétations de Michelle Williams et Paul Dano, choisis pour incarner les parents du jeune Sammy, l’alter-ego de Spielberg qu’on suivra de ses 7 à ses 18 ans.

Un vent de nostalgie soufflerait-il sur le cinéma américain ? Cela se vérifie aussi avec Armageddon Time, autre film autobiographique centré sur la jeunesse de son réalisateur – mais autrement plus inquiet que nos Fabelmans. À croire qu’une ère du cinéma est en train de s’éteindre et que nos cinéastes de chevet n’ont d’autre choix que d’en passer par l’introspection.

^{Visuel de couverture : Michelle Williams, Paul Dano – The Fabelmans / Universal Pictures France}