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Le Désert rouge
Chef d’œuvre en couleurs
Le premier long-métrage en couleurs de Michelangelo Antonioni, porté par la grâce éternelle de l’actrice Monica Vitti, dont l’éclat contraste avec le désert d’usines froides et rutilantes qu’elle arpente. Le film sera présenté en séance UGC Culte les jeudis 5 et 12 mai.
UGC Culte
Le premier long-métrage en couleurs de Michelangelo Antonioni, porté par la grâce éternelle de l’actrice Monica Vitti, dont l’éclat contraste avec le désert d’usines froides et rutilantes qu’elle arpente. Le film sera présenté en séance UGC Culte les jeudis 5 et 12 mai.
Le Désert Rouge - Chef d'oeuvre en couleurs
Après une trilogie – L’Avventura (1960 – prix du Jury à Cannes), La Nuit (1961 – Ours d’Or à Berlin), et L’Éclipse (1962 – prix spécial du Jury à Cannes) – qui lui a valu la reconnaissance internationale et l’a imposé comme le cinéaste du désarroi contemporain et de l’incommunicabilité, Antonioni décide de pousser plus loin encore sa quête cinématographique et esthétique. Tel un épilogue couronnant cette trilogie, Le Désert rouge (1964 – Lion d’or à Venise) sera d’ailleurs un tournant dans son œuvre, un film charnière entre le noir et blanc austère et somptueux de ses débuts et ses recherches plastiques de plus en plus audacieuses et étonnantes de modernité.
Avec son fidèle scénariste, Tonino Guerra (ils écriront dix films ensemble), il déconstruit le récit traditionnel, impose son rythme, enchaîne les situations sans toujours les relier, et crée des images où les paysages et les décors reflètent les états d’âme et les névroses de ses personnages – ou au contraire, lors d’une séquence inattendue et magique, leurs rêves d’harmonie.
PEINDRE LA PELLICULE
Avec le chef opérateur Carlo Di Palma (qu’il retrouvera notamment sur Blow-up), il accorde un soin tout particulier aux atmosphères (images floues ou noyées dans la brume et les fumées d’usine…) et aux couleurs, n’hésitant pas sur le plateau à faire repeindre des arbres en blanc, toute une rue en gris, des cloisons en rouge et des murs en bleu, et à habiller son héroïne en vert… « Je veux peindre la pellicule comme on peint une toile, dit-il alors, je veux inventer des relations entre les couleurs et non me contenter de photographier les couleurs naturelles. »
Son héroïne, qui semble sans cesse avancer sur des sables mouvants, c’est bien sûr sa muse de l’époque, sublime Monica Vitti. « Belle comme un papillon de jour, mystérieuse comme un papillon de nuit », elle est littéralement le cœur battant de ce film qui, finalement, entre la beauté vive et froide des usines et les images des désastres écologiques qu’elles provoquent (déjà !), et le désarroi de ses « héros » face à l’évolution chaotique de la société (qui n’a fait que s’accentuer depuis), n’a rien perdu de son actualité. Ni de son pouvoir de fascination.
Visuel de couverture : Le désert rouge © 1964 RTI. Tous droits réservés. / Texte : Jean Pierre Lavoignat
En salles le
31 octobre 1964
31 octobre 1964