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A GOOD MAN
Soko so queer

À 36 ans, Soko a déjà plusieurs vies : musicienne reconnue, actrice exigeante et icône LGBTQ. Ce mois-ci, elle abandonne son look fantaisiste pour irradier A Good Man de son charme naturel.

Bouleversante en jeune femme épaulant son compagnon trans dans sa grossesse, elle nous raconte le film dans toute sa « queerness ».

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A GOOD MAN - Soko so queer - ILLIMITÉ

Du fait de vos activités pluridisciplinaires, vous êtes relativement rare au cinéma. Qu’est-ce qui vous a convaincue de tourner A Good Man de Marie-Castille Mention-Schaar ?

Soko : Mes choix de rôles sont effectivement très viscéraux : puisque je mène une carrière de musicienne, accepter de mettre ma vie en pause pour tourner un film requiert que j’accorde une vraie importance au projet. Quand j’ai lu le scénario de A Good Man, j’ai été très surprise de constater que je n’avais jamais pensé au fait qu’un homme trans puisse être enceint alors même que je suis quelqu’un de très queer ! (rires) Même au sein de la communauté LGBTQ, il y a des combats à mener pour que davantage de profils soient représentés. C’est ce qui m’a convaincue. Les questions de représentation sont primordiales : je n’ai pas eu d’exemples de couples gays en grandissant et cela m’a pris beaucoup de temps pour réaliser que c’était possible, que je n’étais pas obligée d’être dans un couple hétéronormé pour pouvoir être maman [elle a eu un enfant en 2018, ndlr].

Le film ne cherche jamais à expliquer, voire à « pathologiser » le désir de transition de Benjamin. C’est un aspect qui vous semblait séduisant ?

Quand Marie-Castille m’a demandé quelle était mon orientation sexuelle, je lui ai répondu : « J’aime les gens. » Cela a également caractérisé mon personnage. Aude s’en fout d’aimer les filles ou les garçons. On a donc ajouté cette phrase, qu’elle prononce lorsqu’elle rencontre Benjamin. J’ai l’impression que la nouvelle génération est bien plus fluide à ce niveau. Elle s’habille de façon plus androgyne ; c’est moins choquant de voir un homme porter des jupes ou se maquiller. Je trouvais important d’en parler avec les bons termes à un plus grand public, soit à travers une petite phrase qui s’entend comme une évidence. Il faut leur montrer à quel point c’est facile d’aimer les gens. (rires)

« J’ai été très surprise de constater que je n’avais jamais pensé au fait qu’un homme trans puisse être enceint alors même que je suis quelqu’un de très queer ! (rires) »

Vous incarnez quelqu’un qui renonce à ses ambitions personnelles par amour. Qu’est-ce qui vous a ému dans ce personnage ?

Il s’agit d’un des rôles les plus éloignés de ce que je suis. Aude est une jeune femme qui a effacé beaucoup de sa passion, qui s’est beaucoup lissée, qui est très féminine… Dans la dynamique d’un couple, en général je suis toujours « l’autre personne », c’est-à-dire celle qui prend beaucoup de place. Je dois tourner un film ici, partir en tournée là-bas… C’est toujours l’autre qui doit me suivre et, en même temps, j’ai ce besoin profond de mener une relation égalitaire. J’ai besoin d’harmonie. Aude reste pour autant loin de moi en ce qu’elle vit bien son effacement. Je la connais très intimement sur un autre aspect ; ma meilleure amie, qui est stérile, a mis cinq ans à faire un bébé. J’ai vécu ces cinq années de misère avec elle et ses PMA ratées, où l’espoir cédait toujours la place à la désillusion. Quelque part, j’ai eu envie d’incarner Aude pour elle !

Vous êtes très engagée sur les questions queer. Pensez-vous que le cinéma ou la musique soient les meilleures armes pour éduquer les regards ?

J’essaye moins de changer les regards que de montrer les choses telles qu’elles sont ; c’est une question, là encore, de représentation. Je veux montrer aux gens qu’on existe et qu’on a des vies normales.

Vous résidez principalement aux États-Unis. Quelles différences majeures observez-vous entre les deux pays dans l’approche de ces sujets ?

Pour moi, la différence principale tient dans le langage. Aux États-Unis, aucun mot n’est genré ! C’est bien plus facile d’accepter la fluidité lorsqu’on utilise les pronoms « they » ou « them ». Je n’ai pas envie de discuter du genre de mon enfant avec des inconnus mais, en France, il est difficile de parler du fait d’être mère sans être obligée de dire « il » ou « elle », ou alors cela exige bien plus d’efforts…

Et dans leurs industries cinématographiques respectives ?

Je n’ai pas constaté énormément de changements, et puis j’entends encore parler de plein de projets où des hommes cis jouent des gays… Il y a beaucoup de progrès à faire. C’est important que ces histoires existent, oui, mais c’est aussi important de laisser une place aux concernés afin qu’ils amènent une forme de vérité aux projets. Lorsque j’ai témoigné mon intérêt pour A Good Man, mon agent m’a informé que les deux actrices engagées sur le projet étaient strictement hétérosexuelles. Quand j’ai pu parler à Marie-Castille, je lui ai dit immédiatement : « Tu ne peux pas faire ça. Si tu fais un film avec deux actrices hétéronormées pour jouer un couple queer, tu vas te casser la gueule. » J’ai souhaité amener un peu de « queer qualité » au projet (rires).

Dans A Good Man, la maternité est décorrélée du genre féminin. Pour vous aussi, la maternité devrait être libérée de la binarité des rôles sexuels ?

Tout doit exister. Les relations hétéronormées représenteront toujours la majorité, mais il faut que d’autres schémas existent. Aux États-Unis, ils ont pris à bras-le-corps la question de l’inclusivité : désormais, réaliser un film impose un cahier des charges. Alors oui, on peut trouver agaçant de se dire qu’un personnage devra forcément être de telle couleur de peau… mais d’un autre côté, ENFIN ! On met enfin des règles en place pour permettre à ces gens d’exister.

En salles le
10 novembre 2021