VAILLANTE

Notre top des travestissements féminins au cinéma

Dans le film d’animation Vaillante, situé au cœur du New York des années 30, une fillette qui se rêve pompier voit ses espoirs brisés lorsque son père, un ancien soldat du feu, lui glisse que ce métier est réservé aux hommes. Plus tard, de mystérieux incendies se déclarent en ville ; notre héroïne va redoubler d’ingéniosité pour enfin toucher son rêve des doigts… Si le travestissement au masculin a souvent été matière à comédie au cinéma, l’inverse, lui, s’est révélé question de survie. La preuve par cinq :

MULAN (1998)

Ce classique des studios Disney met en scène une jeune chinoise téméraire qui, afin de sauver l’honneur de son père, va s’engager à sa place dans la guerre contre les Huns et s’affirmer comme un « guerrier » d’exception. On sait à quel point la figure de Mulan a servi de modèle pour des millions de jeunes filles à travers le monde, encouragées à s’émanciper des assignations de genre et à suivre leurs rêves coûte que coûte.

SYLVIA SCARLETT (1935)

Dès 1935, un film hollywoodien met en scène une femme nommée Sylvia qui, pour ne pas éveiller les soupçons en exfiltrant son escroc de père, décide de se travestir. Dans le rôle principal ? Le monument Katharine Hepburn, actrice la plus oscarisée au monde, célèbre pour sa carrure athlétique et son tempérament viril. Cette dernière trouve là un personnage à hauteur de ce qu’elle symbolise, à savoir la subversion du genre au sein d’une industrie très rigide.

SHAKESPEARE IN LOVE (1998)

Dans ce film historique centré sur l’histoire d’amour qui inspira Roméo et Juliette au dramaturge William Shakespeare, Gwyneth Paltrow campe une femme qui se rêve actrice. Malheureusement, au XVIe siècle, cette profession est réservée aux hommes. Cette dernière décide alors de se travestir… et brigue le premier rôle dans une pièce de Shakespeare ! Lorsque celui-ci découvre la véritable identité de son acteur star, il en tombe amoureux… Ce film de John Madden a remporté sept Oscars en 1999, dont l’un est revenu à son actrice.

LE DERRIÈRE (1999)

L’iconique Valérie Lemercier, qui prête sa voix à un personnage de Vaillante et qui s’est récemment grimée en Céline Dion dans son faux biopic Aline, adopte sans mal identités et genres. La preuve avec Le Derrière, où elle officie également en tant qu’actrice-réalisatrice et s’offre le rôle d’une femme qui découvre l’identité de son père sur le tard, lequel vit en couple avec un homme. Pour l’approcher en (presque) toute discrétion, elle se fait passer pour un garçon mais c’est sans compter sur le trouble que son personnage, à mi-chemin entre deux genres, va faire naître autour de lui.

LES GARÇONS SAUVAGES (2017)

Le premier long métrage de Bertrand Mandico (After Blue) est pour le moins unique en son genre : dans un style à l’onirisme flamboyant, le cinéaste conte l’histoire de cinq garçons violents qui, pour avoir assassiné leur professeure, sont condamnés à une croisière répressive. Ils échouent finalement sur une île déserte où, peu à peu, leurs attributs masculins s’effacent… À noter que les « garçons » du film sont campés par des actrices, ce qui inscrit d’emblée le projet sous le signe d’une subversion iconoclaste.