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The Northman
5 quêtes mémorables de vengeance au cinéma
Mercredi sort en salle The Northman, troisième long-métrage de Robert Eggers, épopée épique de vengeance nourrie par les légendes vikings et portée par Alexander Skarsgård. L’occasion de revenir sur cinq films emblématiques, faisant tous de la vengeance le moteur principal de l’intrigue.
Mercredi sort en salle The Northman, troisième long-métrage de Robert Eggers, épopée épique de vengeance nourrie par les légendes vikings et portée par Alexander Skarsgård. L’occasion de revenir sur cinq films emblématiques, faisant tous de la vengeance le moteur principal de l’intrigue.
Dans The Northman, en salle ce mercredi, Alexander Skarsgård incarne Amleth, un redoutable guerrier viking. Deux décennies auparavant, il est témoin du meurtre de son père et de l’enlèvement de sa mère par son oncle, le redoutable Fjölnir. Aujourd’hui adulte, Amleth est bien décidé à tenir la promesse qu’il formulait inlassablement après la tragédie : venger son père, sauver sa mère, tuer Fjölnir…
En attendant de découvrir si Amleth parviendra à mettre à exécution son plan de vengeance, on vous propose de (re)découvrir cinq films emblématiques, où la quête de vengeance du personnage principal est le moteur essentiel de l’intrigue :
LE GRAND SILENCE (1968)
Dans l’Utah, en 1898, le froid extrême et la grande pauvreté contraignent les bûcherons et les paysans à piller les villages voisins. Considérés comme des criminels, ils deviennent les cibles des chasseurs de primes de la région, menés par le redoutable Tigrero (Klaus Kinski). Pauline, la femme d’un de ces paysans, engage Silence (impérial Jean-Louis Trintignant), un pistolero mutique mais réputé infaillible, afin de tuer Tigrero et ainsi venger la mort de son mari. Cette œuvre sombre et désenchantée signée Sergio Corbucci (l’un des chefs de file du western spaghetti), marque notamment par son constat final : là où règne la loi du plus fort, il n’y a pas de place pour la vengeance des opprimés.
L’ANGE DE LA VENGEANCE (1981)
Thana, jeune femme muette et réservée, est la cible des remarques déplacées de son patron et des hommes qu’elle rencontre. Un soir, traumatisée par deux viols successifs, elle se débarrasse de son second agresseur d’une manière radicale, avant de tomber dans une spirale vengeresse, terriblement violente et cathartique. Armée d’un calibre 45 – qui donnera son nom au titre original du film, Ms. 45 -, Thana n’a plus qu’un but : se débarrasser de tous les hommes qui croisent sa route. Le second film d’Abel Ferrara (Bad Lieutenant), qui s’inscrit dans le genre prolifique du rape and revenge, brille encore par sa radicalité et son aura féministe. Un film résolument en avance sur son temps, où la vengeance devient le vecteur de l’émancipation féminine.
IRRÉVERSIBLE (2002)
Alex (Monica Bellucci) et Marcus (Vincent Cassel) attendent un enfant. Mais leur bonheur s’avère de courte durée lorsqu’Alex est brutalement violée par un inconnu dans un tunnel. Marcus s’embarque alors dans une odyssée mouvementée et ultra-violente pour retrouver son agresseur. Monté dans l’ordre antéchronologique, le long-métrage de Gaspar Noé se conclut ainsi par les événements qui précèdent l’insoutenable viol d’Alex, alors qu’elle vient tout juste d’apprendre qu’elle est enceinte. Une conclusion douce-amère, qui, au lieu d’apaiser le spectateur tourmenté, ne fait qu’amplifier l’horreur des situations dépeintes précédemment.
OLD BOY (2003)
Second volet de sa « trilogie de la vengeance » (précédé de Sympathy for Mister Vengeance et suivi par Lady Vengeance), le film de Park Chan-wook est centré sur l’histoire de Oh Dae-Su (Choi Min-Sik, enlevé et séquestré pendant quinze ans par un homme dont il ne connaît pas l’identité. À sa libération, il entame une quête de vengeance, déterminé à retrouver le commanditaire de son enlèvement. Le réalisateur de Mademoiselle compose ici une œuvre retorse, qui lors de sa séquence finale (riche en révélations), redistribue les cartes de l’intrigue et prouve qu’Oh Dae-Su n’a pas le monopole de la vengeance. Une audace narrative qui lui vaudra de remporter le Grand Prix du Jury lors du 56e Festival de Cannes, alors présidé par Quentin Tarantino.
THE NIGHTINGALE (2018)
Au cœur de la forêt tasmanienne, Clare (Aisling Franciosi), une jeune Irlandaise, poursuit sans relâche un officier britannique afin de se venger des crimes qu’il a perpétrés contre elle et sa famille. Dans la droite lignée des rape and revenge, le second film de Jennifer Kent (The Babadook) laisse cependant entrevoir une issue plus apaisée qu’à l’accoutumée : à travers la rencontre avec le personnage de Billy, un aborigène, le désir de vengeance de Clare mue progressivement en un désir impérieux de reconstruction. Il n’en reste pas moins une œuvre âpre et sans concession, qui aborde avec justesse les thématiques du colonialisme et de la misogynie.
Visuel de couverture : Alexander Skarsgård – The Northman | Copyright 2022 FOCUS FEATURES LLC. ALL RIGHTS RESERV
11 mai 2022