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Le handicap au cinéma en 5 films remarquables

Il y a 18 ans, Bernard Campan, célèbre membre des « Inconnus », trio comique formé avec Didier Bourdon et Pascal Légitimus, rencontre Alexandre Jollien, philosophe né infirme moteur cérébral qui a notamment signé Éloge de la faiblesse (1999) et Trois amis en quête de sagesse (2019). Les deux hommes deviennent rapidement proches, suffisamment pour, des années plus tard, réaliser un film autour du duo improbable formé par un croque-mort (Bernard Campan) et un livreur de légumes (Alexandre Jollien), forcés d’effectuer un road trip malgré leur peu de points communs. Du moins au premier abord…

À travers cette rencontre, c’est tout un cinéma traitant du handicap qui nous revient en mémoire. Retour sur cinq films qui ont marqué les esprits.

RAIN MAN de Barry Levinson (1988)

Récompensé par quatre Oscars (meilleurs film, réalisateur, acteur et scénario), Rain Man se penche sur la relation singulière entre deux frères, dont l’un est atteint d’une forme d’autisme sévère. À l’occasion d’une virée mélancolique, ils vont réapprendre à communiquer sur le mode de leurs souvenirs d’enfance.

Au-delà de son propos humaniste, le film est resté célèbre pour son face-à-face entre deux grands acteurs, Tom Cruise et Dustin Hoffman, impressionnant dans le rôle du frère autiste.

FORREST GUMP de Robert Zemeckis (1994)

Culte parmi les films culte, ce film a remporté pas moins de six Oscars et trois Golden Globes en 1995, autant pour la mise en scène lyrique de Robert Zemeckis (Retour vers le futur) que pour le jeu intense de Tom Hanks, consacré dès lors comme l’un des plus grands acteurs hollywoodiens.

À travers la vie rocambolesque d’un homme qui a des troubles moteur et autistique, le cinéaste dépeint tout un panorama de l’Amérique et embrasse une réflexion existentielle qui restera dans les annales.

LE HUITIÈME JOUR de Jaco Van Dormael (1996)

Dans le sillage de Rain Man, ce film propose un autre coup de foudre amical entre un col blanc obsédé par son travail et un jeune homme trisomique 21, qui a su tirer de son handicap une grande force vitale.

Impressionné par l’acteur Pascal Duquenne, Jaco Van Dormael (Mr. Nobody) le fait jouer dans Toto le héros (1991) avant de lui offrir ce rôle d’envergure aux côtés de Daniel Auteuil. Un choix qui s’avère judicieux, puisque les deux comédiens remportent un Prix d’interprétation au Festival de Cannes en 1996.

DERNIÈRES NOUVELLES DU COSMOS de Julie Bertuccelli (2016)

Signé par la réalisatrice de L’Arbre et de La Dernière folie de Claire Darling, ce documentaire au mystère impénétrable donne à voir le génie littéraire d’une jeune femme qui n’a jamais appris à lire ni à écrire, et qui ne parvient pas à parler ni à tenir un stylo. Surnommée Babouillec, cette autiste sévère est pourtant capable, en agençant des lettres à la manière d’un Scrabble, de composer des textes stupéfiants de poésie. Son œuvre a ainsi été adaptée au théâtre.

HORS NORMES d’Éric Toledano et Olivier Nakache (2019)

Après avoir parlé de la paraplégie dans l’inoubliable Intouchables en 2011, le duo de réalisateurs s’intéresse à l’autisme et au métier d’éducateur dans Hors Normes. On suit le quotidien de deux responsables d’associations spécialisées (campés par Vincent Cassel et Reda Kateb) dont l’une est menacée de fermeture.

Outre l’ampleur du propos, qui mêle handicap et misère sociale dans les banlieues, ce film révèle les talents du jeune acteur autiste Benjamin Lesieur.

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