L’ombre d'un mensonge

Bouli Lanners à nu

Phil (Bouli Lanners) vit dans une communauté presbytérienne sur une île au nord de l’Écosse. Lorsqu’il perd soudainement la mémoire, la fille de son employeur, Millie (Michelle Fairley, Games of Thrones), vient s’occuper de lui et finit par lui faire croire qu’ils étaient amants avant son amnésie. « J’avais besoin de me sentir assez légitime pour tourner une histoire d’amour. Peut-être que le fait d’être un homme normal d’une cinquantaine d’années m’a donné suffisamment de confiance pour me lancer », confiait, humble, Bouli Lanners lors de la présentation de son film au Festival international du film indépendant de Bordeaux en octobre dernier.

À un rythme assez régulier, soit environ tous les quatre ans depuis 2004 (avec Ultranova, Eldorado...), l’acteur – que l’on connaît pour ses rôles dans les films de Gustave Kervern et Benoit Delépine, Samuel Benchetrit et Albert Dupontel – réalise ses propres films, caractérisés par une grande générosité et une douceur totale. On se souvient des Géants en 2011, qui avait notamment remporté le Magritte d’or du meilleur film (équivalent belge de nos César) et le Prix SACD à Cannes. Avec L’ombre d’un mensonge, Bouli Lanners assoit un talent certain pour la mise en scène et offre, grâce à l’interprétation impeccable de sa distribution, une authenticité bouleversante à son nouveau film.

Visuel de couverture : Bouli Lanners et Michelle Fairley – L’ombre d’un mensonge | Copyright Versus production