LES FILMS DE LA SEMAINE

Nos coups de coeur

LES OLYMPIADES

Présenté en compétition officielle au dernier Festival de Cannes, le nouveau film de Jacques Audiard s’installe dans le 13^e arrondissement de Paris. Les Olympiades met en scène Emilie qui rencontre Camille, lui-même attiré par Nora, laquelle croise le chemin d’Amber. Inspiré de trois nouvelles graphiques de l’Américain Adrian Tomine, le film interroge l’amour et le désir à une époque ultra-connectée mais résolument seule. Une fresque splendide servie par le talent du compositeur Rone.

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Lire notre interview du compositeur Rone

COMPARTIMENT N°6

Finlandaise installée à Moscou, Laura entreprend un voyage en train vers Mourmansk où se trouvent des pétroglyphes qu’elle rêve d’observer. S’engage pour elle une rocambolesque traversée en train aux côtés de Ljoha, un Russe porté sur la boisson et manifestement dans la volonté d’un échange. Avec ce deuxième long métrage aux grandes respirations, Juho Kuosmanen conte le récit d’un amour libéré des normes, aussi dense qu’un grand voyage vers soi.

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LES ÉTERNELS

Branche immortelle de l’humanité ayant établi sa propre société il y a des milliers d’années, à la limite des mondes terrestre et céleste, les Éternels sont depuis considérés comme les « gardiens de l’humanité » et font face aux monstrueux Déviants. Avec cette adaptation d’un comics de 1976, Chloé Zhao (Nomadland) signe l’un des films les plus singuliers de l’univers Marvel. Un spectacle d’une rare maturité artistique.

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BURNING CASABLANCA

Rock star déchue, le ténébreux Larsen Snake revient dans sa Casablanca natale. Il y croise Rajae, fille de la rue explosive qui chante divinement bien. Ensemble, ils écument les nuits de la ville et tombent éperdument amoureux, mais leur passion est vite rattrapée par leurs démons personnels. Premier film d’Ismaël El Iraki, Burning Casablanca brûle d’un amour terrible pour la musique et d’une fièvre féministe qui emporte tout sur son passage. Immanquable.

PINGOUIN & GOÉLAND ET LEURS 500 PETITS

Yvonne et Roger Hagnauer – que tout le monde appelait Goéland et Pingouin – ne pouvaient pas avoir d’enfants mais en ont eu des centaines. Ils ont lancé la maison d’enfants de Sèvres, une expérience unique de liberté, de pédagogie et d’ouverture au monde. Sauvée par ce couple, la mère du réalisateur Michel Leclerc (Le Nom des gens) y a passé toute son enfance. Pingouin & Goéland & leurs 500 petits célèbre des vies liées par le bonheur d’être ensemble, envers et malgré tout. Un grand souffle d’humanité extrêmement bien documenté.

ALBATROS

Laurent est commandant de brigade à la gendarmerie d’Étretat et prévoit de se marier avec Marie, mère de sa fille surnommée Poulette. Malgré la confrontation quotidienne avec la misère sociale, il aime sa profession. Un jour, en voulant sauver un agriculteur qui menace de se suicider, il le tue. Sa vie bascule… Habitué des films aux prises avec les erreurs policières et les affres des métiers de la loi, Xavier Beauvois signe une nouvelle œuvre percutante, portée par Jérémie Renier, en totale maîtrise de son art.

MANY SAINTS OF NEWARK

Avant d’être une légende du crime, Tony Soprano a fait ses gammes auprès de son oncle, Dickie Moltisanti. Dans un contexte explosif de guerre des gangs, cet intraitable parrain a ouvert les portes de la mafia à son neveu. Préquelle à la série télévisée culte Les Soprano diffusée entre 1999 et 2007, Many Saints of Newark retrouve son atmosphère si particulière et ses personnages de légende dans une jolie révérence à l’original.

MY SON

Edmond Murray, divorcé, s’est éloigné de son ex-femme et de son jeune fils pour entreprendre une carrière internationale. Lorsque le garçon disparaît, Murray revient précipitamment dans les Highlands d’Écosse. Rapidement, il devient clair que l’enfant a été kidnappé. D’abord désespéré, Murray se montre bientôt prêt à tout pour le retrouver et se lance dans une traque qui remet en cause toutes ses convictions… Un remake de Mon Garçon (2017), également réalisé par Christian Carion, avec les excellents James McAvoy et Claire Foy dans les rôles titres.

SI ON CHANTAIT

À Quiévrechain, ville industrielle du Nord, Franck fait face à la fermeture de son usine avec ses collègues. Passionné de variété française, le jeune homme leur propose un projet pour le moins original : créer une boîte de livraison de… chansons à domicile ! Celle-ci accompagne les départs en retraite, anniversaires et autres événements marquants. Une entreprise florissante qui n’évite pas les fausses notes… et donc les situations cocasses, pour le plus grand bonheur des spectateurs.