Le monde d'hier

Léa Drucker dans un thriller haletant

Elisabeth de Raincy (Léa Drucker), Présidente de la République, a choisi de se retirer de la vie politique. À trois jours du premier tour de l’élection présidentielle, elle apprend par son Secrétaire Général qu’un scandale venant de l’étranger va éclabousser son successeur désigné et donner la victoire au candidat d’extrême-droite. Ils ont trois jours pour changer le cours de l’Histoire. En s’appuyant toujours sur la montée de l’extrême-droite en France – thématique qu’il explorait déjà dans Un Français, son deuxième long métrage –, Diastème emprunte cette fois-ci le point de vue de la politique et des institutions.

Pour Le monde d’hier, le réalisateur retrouve d’ailleurs Alban Lenoir, qu’il dirigeait déjà dans le rôle d’un skinhead essayant de faire table rase de ses idéologies dans Un Français. Le comédien interprète ici un garde du corps totalement dévoué au personnage campé par Léa Drucker. Avec ses allures de thriller, le film mise sur un classicisme bienvenu qui permet la pleine expression d’une vérité crue. Installée dans un décor qui l’écrase, Elisabeth évolue dans une ambiance crépusculaire, se sent scrutée, cadenassée dans son devoir. La bande-son, portée par la violoncelliste et compositrice Valentine Duteil, ajoute au suspense avec ses airs de valse triste et dit les mouvements qui s’opèrent dans ce palpitant jeu politique.

Visuels de couverture & illustration : Léa Drucker, Benjamin Biolay – Le Monde d’hier | Copyright Pyramide Films