La Cour des Miracles

L’école verte

Une école primaire en Seine-Saint-Denis est menacée par l’arrivée d’un nouvel établissement scolaire « bobo-écolo » flambant neuf. Zahia (Rachida Brakni), la directrice de l’école, en quête de mixité sociale, s’associe à Marion (Anaïde Rozam), jeune instit pleine d’idées, pour créer la première « école verte » de banlieue. Mais pour ça, il va falloir composer avec une équipe pédagogique hétéroclite, et pas vraiment tournée vers la nature…

Avant d’être cinéastes, Carine May et Hakim Zouhani ont fait carrière dans l’enseignement et le secteur socio-culturel. Un héritage professionnel et social qui imprègne leur cinéma, et ce dès leur premier long-métrage Rue des Cités (2013), qui retrace la vie d’un jeune de banlieue à la recherche de son grand-père. Une poignée de courts (La Virée à Paname, Pièce Rapportée) dans le même esprit suivront. Mais c’est avec La Cour des Miracles que le duo trouve finalement un équilibre qui lui correspond parfaitement : allier la comédie sociale à la comédie tout court.

UN FILM COLLECTIF

À l’inverse des grands films sur l’école (on pense notamment à Être et avoir de Nicolas Philibert et Ça commence aujourd’hui de Bertrand Tavernier), qui font de l’instituteur la figure centrale de l’intrigue, La Cour des Miracles célèbre davantage la puissance du collectif. C’est en faisant appel à Marion, une jeune prof idéaliste, ainsi qu’à toute une bande d’instituteurs inexpérimentés, que Zahia, la directrice d’école, va pouvoir incarner le changement qu’elle souhaite voir dans le monde.