Découvrez notre sélection de films Labels UGC
GUILLERMO DEL TORO
Cinq grands secrets de son cinéma
À l’occasion de la sortie de Nightmare Alley, nouvel opus cauchemardesque du maître mexicain du cinéma fantastique, retour sur les secrets d’une œuvre aux allures de livre de contes.
À l’occasion de la sortie de Nightmare Alley, nouvel opus cauchemardesque du maître mexicain du cinéma fantastique, retour sur les secrets d’une œuvre aux allures de livre de contes.
Né au Mexique en 1964, Guillermo del Toro réalise des films dès l’âge de huit ans, et ce avec des jouets à l’effigie de la saga La Planète des singes. Son amour pour les récits fantastiques, où l’on croise des monstres en tous genres, est déjà très marqué. Lorsqu’en 2006 son sixième long métrage, Le Labyrinthe de Pan, lui offre une reconnaissance mondiale, le réalisateur entame un parcours jalonné de projets toujours plus ambitieux à Hollywood. La consécration arrive en 2018 avec La Forme de l’eau, pour lequel il remporte quatre Oscars – dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Dans Nightmare Alley, actuellement en salles, Guillermo del Toro s’éloigne du registre fantastique en orchestrant un thriller nébuleux autour d’une foire itinérante. Mais les monstres ne sont jamais loin… Pour mieux appréhender cet orfèvre atypique, on vous livre cinq de ses secrets :
PASSION MAQUILLAGE
Le goût qu’entretient Guillermo del Toro pour l’artifice remonte à ses jeunes années. En effet, après ses études, il devient l’élève du maquilleur Dick Smith, qui a œuvré sur le film d’horreur L’Exorciste de William Friedkin (1973). Nul doute que le maître a transmis ses secrets au jeune Guillermo qui, pour ses productions, n’hésite pas à mettre la main à la pâte. On le voit d’ailleurs effectuer des retouches sur ses monstres, comme celui de La Forme de l’eau (2018), sur certaines photos de tournage.
MAGIE NOIRE
Enfant, le cinéaste nourrit un fétichisme inexplicable pour la magie noire, au point que sa grand-mère le contraint à subir deux exorcismes. La fascination de Guillermo del Toro pour le sujet ne s’est pourtant jamais évanouie, comme en témoignent ses contes macabres L’Échine du diable (2001) et Crimson Peak (2015) ainsi que son intérêt pour l’occultiste anticonformiste Aleister Crowley, controversé pour ses théories qui mêlent magie et sexualité.
TRAVAILLEUR ACHARNÉ
Lorsque Guillermo del Toro souhaite mettre un film sur pied, il s’y consacre corps et âme, et ce quitte à mettre sa santé entre parenthèses. Ainsi, sur le plateau du Labyrinthe de Pan (2006), le réalisateur perd plusieurs kilos par semaine et, sur celui de Pacific Rim (2013), il n’hésite pas à travailler 7 jours sur 7, 18 heures par jour, afin de pallier le peu de jours alloués au tournage. En résultent des films extrêmement léchés, auxquels le cinéaste consacre toujours de vastes périodes de préparation et de recherche.
UNE COLLECTION DÉMENTE
Pour stocker ses milliers d’objets et œuvres d’art, Guillermo del Toro ne s’est pas contenté d’un grenier poussiéreux… mais d’une maison entière ! Situé en plein Los Angeles, ce cabinet de curiosités se divise en 13 librairies. On y croise entre autres un Frankenstein grandeur nature et un buste en l’honneur de H. P. Lovecraft, qui symbolisent tous deux ses grands « projets avortés », à savoir un film-hommage au monstre rapiécé puis une adaptation d’un roman culte de Lovecraft, Les Montagnes hallucinées.
UNE VIE ROCAMBOLESQUE
L’appétence de Guillermo del Toro pour les intrigues dignes d’un film noir, comme en témoigne Nightmare Alley, viendrait-elle d’un événement traumatique ? En 1997, son père est enlevé par une mafia mexicaine, qui réclame un million de dollars au cinéaste. Problème : ce dernier est ruiné par la production de Mimic, son second film. C’est finalement le réalisateur James Cameron, son grand ami, qui paie la somme aux ravisseurs et sort le prisonnier de sa geôle !
Visuel de couverture : Guillermo del Toro – Le labyrinthe de Pan – Copyright DR
19 janvier 2022