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GASPARD ULLIEL
Les immanquables de sa filmographie
De son entrée remarquée sur grand écran avec Les Égarés à la consécration avec Juste la fin du monde, en passant par son interprétation inoubliable dans Saint Laurent (2014), retour sur cinq rôles emblématiques d’un comédien qui, de son aura ténébreuse, aura durablement marqué le cinéma français.
De son entrée remarquée sur grand écran avec Les Égarés à la consécration avec Juste la fin du monde, en passant par son interprétation inoubliable dans Saint Laurent (2014), retour sur cinq rôles emblématiques d’un comédien qui, de son aura ténébreuse, aura durablement marqué le cinéma français.
Né en 1984, Gaspard Ulliel débute sa carrière au cinéma à 19 ans dans Les Égarés d’André Téchiné. Il se taille rapidement une carrière prometteuse à force de constance et de rigueur artistiques lesquelles, en quelques grands rôles, le font passer d’espoir florissant à visage incontournable du cinéma d’auteur. Loin de se limiter à une carrure sculpturale couplée à un charme certain, l’acteur s’illustre surtout grâce à son perfectionnisme, et son statut d’égérie hexagonale lui vaut même une comparaison à Alain Delon. Or celui qui devait prochainement retrouver Bertrand Bonello après Saint Laurent s’est subitement éteint en pleine lumière… On le verra cependant à titre posthume dans la série Marvel Moon Knight, qui était censée lancer sa carrière internationale.
UN LONG DIMANCHE DE FIANÇAILLES de Jean-Pierre Jeunet (2004)
Après avoir été révélé chez André Téchiné un an auparavant, Gaspard Ulliel s’impose grâce à son incursion dans l’univers bigarré de Jean-Pierre Jeunet. Il y donne la réplique à Audrey Tautou, déjà consacrée pour son rôle dans Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain. Le jeune acteur incarne Manech, l’amant du personnage de Tautou déclaré mort pendant la Grande Guerre. Ulliel irradie d’un magnétisme singulier et témoigne d’une exigence qu’il ne trahira jamais par la suite. Ce rôle lui vaut le César du meilleur espoir masculin aux César en 2005.
Un long dimanche de fiançailles – Gaspard Ulliel (copyright Bruno Calvo et Gilles Berquet)
JACQUOU LE CROQUANT de Laurent Boutonnat (2007)
Le visage atemporel et follement pictural de Gaspard Ulliel, affublé d’une légère balafre qui rappelle une blessure de guerre, lui permet de faire ses armes dans le genre historique ; ici pour une superproduction signée par Laurent Boutonnat, célèbre pour sa longue collaboration avec Mylène Farmer. Dans le rôle de Jacquou, un paysan orphelin assoiffé de vengeance, le comédien fait montre d’une grande force de caractère.
Jacquou le Croquant – Gaspard Ulliel | Copyright Pathé Distribution
SAINT LAURENT de Bertrand Bonello (2014)
La consécration arrive avec son interprétation habitée du créateur Yves Saint Laurent, derrière lequel il aurait au contraire pu s’effacer. Or le flamboyant biopic de Bertrand Bonello est autant un hommage au couturier qu’une ode à la beauté de Gaspard Ulliel. Si ce rôle a marqué un tournant dans la carrière de l’acteur, c’est bien parce qu’il a su transfigurer Saint Laurent en l’affublant d’une sensualité insoupçonnée.
Saint Laurent – Gaspard Ulliel | Copyright 2014 MANDARIN CINEMA – EUROPACORP – ORANGE STUDIO – ARTE FRANCE CINEMA – SCOPE PICTURES / CAROLE BETHUEL
JUSTE LA FIN DU MONDE de Xavier Dolan (2016)
Le prodige québécois (Les Amours imaginaires, Laurence Anyways) offre à Gaspard Ulliel le rôle grâce auquel il décrochera le César du meilleur acteur : celui d’un double du dramaturge Jean-Luc Lagarce (lui aussi disparu tragiquement, à 38 ans), à l’occasion d’une adaptation de sa pièce éponyme. Dans la peau de l’auteur, qui revient dans sa famille après des années d’absence pour leur annoncer sa mort prochaine, Gaspard Ulliel démontre qu’il est un esthète au jeu profondément introspectif. Ce rôle lui vaut le César du meilleur acteur en 2017.
Juste La Fin Du Monde – Gaspard Ulliel | Copyright Shayne Laverdière, Sons of Manual
LES CONFINS DU MONDE de Guillaume Nicloux (2018)
Toujours aussi exigeant, Gaspard Ulliel revient au drame historique dans ce qui restera l’un de ses derniers grands rôles : celui d’un militaire qui, déployé au cœur de l’Indochine en 1945, se livre à une errance quasi mystique dans une jungle en proie à l’horreur de la guerre. Aux côtés de Guillaume Gouix et Gérard Depardieu, le comédien crève l’écran de colère et de mélancolie sourdes.
Les Confins du monde – Gaspard Ulliel | Copyright Ad Vitam
21 septembre 2016