Festival de Cannes 2022

Nos favoris de la compétition

LES CRIMES DU FUTUR

C’est le retour tant attendu de David Cronenberg, huit ans après Maps to the Stars, sorti en 2014. Annoncé depuis déjà quelques semaines, Crimes of the Future ne pouvait pas ne pas figurer au cœur de cette compétition. Porté par Viggo Mortensen, Léa Seydoux et Kristen Stewart, le film raconte l’histoire de l’acteur-performeur Saul Tenser, qui met en scène la métamorphose de ses organes dans des spectacles d’avant-garde. La bande-annonce, dévoilée après l’annonce de la sélection cannoise, laisse présager un retour du cinéaste canadien à ses premières amours : le body horror…

DECISION TO LEAVE

Cette 75e édition du festival se place sous le signe du retour. En effet, le cinéaste sud-coréen Park Chan-wook n’avait pas réalisé de film depuis Mademoiselle en 2016. Il revient cette année avec ce thriller aux allures hitchcockiennes porté notamment par Tang Wei et Park Hae-il (vu dans Memories of Murder et The Host de Bong Joon-ho). On y suivra le détective Hae-Joon, qui enquête sur la mort mystérieuse d’un homme au sommet d’une montagne. Malgré ses soupçons contre la femme du défunt, Hae-Joon développe très vite une irrépressible attirance pour elle…

TRIANGLE OF SADNESS

Après une Palme d’Or en 2017 pour The Square, le suédois Ruben Östlund revient au Festival de Cannes pour présenter Triangle of Sadness. On y suit un couple de mannequins et influenceurs, invité à bord d’un yacht pour une croisière de luxe. Alors qu’une tempête éclate en mer, mettant en danger le confort des passagers, les rapports de force se redéfinissent… Un synopsis qui laisse imaginer une radiographie précise et acide des maux de la société contemporaine.

ARMAGGEDON TIME

Grand habitué du Festival de Cannes, James Gray n’avait pourtant pas figuré en compétition depuis The Immigrant en 2013. Brillant conteur de l’échec du rêve américain, il s’intéresse ici à la vie d’un lycéen dans le quartier du Queens. Un quartier contrôlé par Fred Trump, magnat de l’immobilier et père de Donald, ancien élève du lycée où se rend cet adolescent. James Gray semble avoir composé un film autobiographique, dans la directe lignée de son premier long métrage Little Odessa.

DES ÉTOILES À MIDI

C’est une année faste pour Claire Denis, puisqu’elle présentait récemment à la Berlinale Avec amour et acharnement, où figurent Juliette Binoche et Vincent Lindon. Projet de longue date, ce nouvel opus devait d’abord être porté par Robert Pattinson, puis Taron Egerton. Ce sera finalement Joe Alwyn (Un jour dans la vie de Billy Lynn) qui partagera l’affiche avec Margaret Qualley (Maid). Décrit comme le récit d’un amour passionné entre un homme d’affaires britannique et une journaliste américaine sous fond de révolution nicaraguayenne, Des étoiles à midi promet d’être palpitant.

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SHOWING UP

Après le succès du doux First Cow, la réalisatrice Kelly Reichardt rempile pour un long métrage qui paraît radicalement différent. On y retrouvera l’actrice Michelle Williams dans la peau d’une artiste peintre qui, à la veille du vernissage de son exposition, décide d’utiliser le chaos de sa vie comme source d’inspiration. On a hâte d’en apprendre davantage !

FRÈRE ET SŒUR

Quelques semaines après la sortie de Tromperie – merveilleuse adaptation du roman éponyme de Philip Roth -, Arnaud Desplechin annonçait finaliser le montage de ce nouvel essai. Tourné à Roubaix, le film devrait se concentrer sur l’étude des relations conflictuelles au sein d’une fratrie. Au casting : les talentueux Melvil Poupaud, Golshifteh Farahani et Marion Cotillard.

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HOLY SPIDER

Lauréat du prix Un Certain Regard en 2018 pour son conte fantastique Border, Ali Abbasi est de retour sur la Croisette cette année. Holy Spider narre la quête spirituelle d’un père de famille, qui prétend vouloir « nettoyer » la ville de Mashhad de la prostitution. Coupable du meurtre de plusieurs femmes, l’homme désespère chaque jour un peu plus du manque d’intérêt du public pour sa « mission divine »… Abbasi semble s’éloigner du registre fantastique pour se tourner vers un cinéma plus réaliste, mais pas moins politique.

LEILA’S BROTHERS

Voilà un film dont on ne sait pas grand-chose, mais dont on attend beaucoup. Il s’agit de la première sélection au Festival de Cannes pour le réalisateur iranien Saeed Roustaee, dont le précédent long métrage La Loi de Téhéran avait fait une entrée remarquée sur le territoire français lors de sa sortie en juillet 2021. Inutile de préciser notre impatience quant à ce nouvel opus, dont le synopsis n’a pas encore été dévoilé.

TORI ET LOKITA

Le duo de réalisateurs belges poursuit l’analyse des dynamiques sociales de leur pays. Après Le Jeune Ahmed, sélectionné en compétition en 2019, Jean-Pierre et Luc Dardenne s’intéressent ici au sort de deux jeunes migrants africains dont l’amitié indéfectible s’oppose aux difficiles conditions de leur exil

Visuels de couverture : Léa Seydoux – Les Crimes du Futur | Copyright Nikos Nikolopoulos  – Photo Anne Hathaway- Locked Down | Copyright 2021 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved. / Harris Dickinson, Charlbi Dean Kriek – Triangle of Sadness | Copyright Plattform-Produktio.