EIFFEL

Le vertigineux biopic de l’automne

C’est la scénariste Caroline Bongrand qui en signe la première mouture et voit le texte atterrir chez différents producteurs avant qu’il ne soit proposé à Christophe Barratier ou encore Olivier Dahan. C’est finalement Martin Bourboulon (Papa ou maman, ainsi que sa suite, mais aussi Les trois mousquetaires : Milady, prochainement) qui accepte la réalisation et retravaille le scénario original avec Caroline Bongrand, Thomas Bidegain, Tatiana de Rosnay et Natalie Carter. Cette folle entreprise s’enrichit ensuite de la présence au casting de Romain Duris – qui incarne un personnage historique pour la seconde fois après Molière en 2007 –, Emma Mackey (remarquée dans la série Sex Education) et Pierre Deladonchamps (Plaire, aimer et courir vite, Vaurien…).

Un monument inspiré par l’amour

Alors qu’il vient tout juste de terminer sa collaboration sur la Statue de la Liberté, Gustave Eiffel est au sommet de sa carrière. Le gouvernement français souhaite qu’il crée quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, mais l’industriel ne s’intéresse qu’au projet de métropolitain. Tout bascule lorsqu’il recroise son amour de jeunesse… Au fil d’un développement narratif qui rappelle Titanic, le scénario fait s’entrecroiser une histoire d’amour interdite et un film d’aventure, avec pour axe majeur la construction d’un des monuments les plus connus au monde. Ces deux aspects se répondent comme pour compléter un pan de l’Histoire que l’on ne connait pas, à savoir que le célèbre ingénieur aurait accepté le projet dans un geste d’amour envers Adrienne (campée par Emma Mackey). Un équilibre subtil travaillé sur pas moins de 36 semaines de montage et au gré de recherches historiques poussées.