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CHÈRE LÉA
Grégory Montel s’enflamme
Le 7ème long métrage de Jérôme Bonnell (À trois on y va) interroge joliment le sentiment amoureux avec la sensibilité qui caractérise le discret réalisateur français. Entouré de comédiens aux émotions à fleur de peau, il confirme un regard singulier et une passion toujours vive pour les différents visages de l’amour.
Le 7ème long métrage de Jérôme Bonnell (À trois on y va) interroge joliment le sentiment amoureux avec la sensibilité qui caractérise le discret réalisateur français. Entouré de comédiens aux émotions à fleur de peau, il confirme un regard singulier et une passion toujours vive pour les différents visages de l’amour.
CHÈRE LÉA - Grégory Montel s’enflamme - ILLIMITÉ
À la suite d’une nuit arrosée, Jonas (Grégory Montel) décide de rendre visite à son ancienne petite amie, Léa (Anaïs Demoustier), dont il est toujours amoureux. Malgré leur relation encore passionnelle, la jeune femme le rejette. Désespéré, Jonas se rend au café d’en face pour écrire une longue lettre à Léa, bousculant par la même occasion sa journée de travail et s’attirant la curiosité du patron du café (attachant Grégory Gadebois).
Dessiné sur une seule et même journée, avec une certaine volonté de dire la souffrance, le désespoir de l’instant, Chère Léa s’appuie intégralement sur les oscillations de son personnage principal. Un pari tenu par Grégory Montel – dont la carrière décolle décidément sur grand écran après le succès télévisuel de Dix pour cent – qui donne à ce Jonas des états proches de ceux auxquels cédaient Benjamin Lavernhe, amoureux en pleine crise, dans Le Discours. Cette palette d’émotions, cette instabilité constante ne cesse de relancer le film et de dire combien la déception amoureuse invite le changement, la transition chez l’intéressé.
Chère Léa offre une introspection qui prend le temps de regarder son personnage, de l’accompagner sans en faire un martyr, en n’éludant pas ses excès, son acharnement qui dit bien que le cœur a ses raisons… qui condamnent toute forme de bon sens. L’obsession de l’écrit – à travers la rédaction d’une lettre d’amour, déclaration jugée ultime par le héros – ponctue le récit et vient souligner l’importance de se parler à soi, avant tout, d’écrire son histoire, de replacer ses passions dans une narration intime. Et Jérôme Bonnell sait décidément y faire après le troublant Le Temps de l’aventure (2013) et sa brillante variation sur le couple en 2015, À trois on y va. Autant de longs métrages où le jeune réalisateur questionne nos modernités, la perméabilité des relations et l’importance que l’on accorde aux transports amoureux dans nos vies lancées à toute allure.
Visuel de couverture : Grégory Montel, Grégory Gadebois – Chère Léa | Copyright Celine Nieszawer
En salles le
15 décembre 2021
15 décembre 2021