The following addons cannot be used, because your plan has expired. To renew your subscription, please visit our website.

C’EST TOI QUE J’ATTENDAIS - L’adoption vue par Stéphanie Pillonca - ILLIMITÉ
Retour à l'école Cette semaine chez UGC
Au programme des sorties du 26 octobre : une nouvelle méthode d’apprentissage, une réunion entre amis arrosée, une conspiration politico-religieuse, et bien d’autres films à découvrir en salles.
Plancha Rencontre avec Franck Dubosc & Caroline Anglade
Huit ans après les événements de Barbecue, Éric Lavaine réunit à nouveau la petite bande d’acteurs formée par Lambert Wilson, Guillaume de Tonquédec ou encore Franck Dubosc. L’occasion de s’entretenir avec l’infatigable acteur-humoriste et Caroline Anglade, nouvelle venue au casting.
La Conspiration du Caire Égypte confidentielle
La talentueux cinéaste suédo-égyptien Tarik Saleh frappe fort avec ce vertigineux thriller politique et religieux, lauréat d’un Prix du scénario très mérité au dernier Festival de Cannes.
Le Lycéen L’autofiction selon Christophe Honoré
Le nouveau film du réalisateur de Plaire, aimer et courir vite (2018) se révèle dans un premier teaser délicat.
Black Panther : Wakanda Forever Les préventes sont ouvertes
Attendu pour le 9 novembre prochain, le deuxième opus de la saga Black Panther s’impose comme le film-événement de cette fin d’année. Bonne nouvelle : il est déjà possible de réserver vos places !
L'École est à nous Et si on changeait les règles ? Découvrez une école où les élèves font ce qu’ils veulent !
L’école est un lieu de fête dans cette comédie puissamment politique, où l’on repense la manière d’apprendre en y injectant plus de plaisir.
Bones and All La bande annonce est (enfin) là !
Après avoir conquis le public et le Jury de la Mostra en septembre dernier, le road-movie ombrageux de Luca Guadgnino s’apprête à charmer le public français.
À découvrir en famille 5 films pour les vacances
Pendant la coupure de la Toussaint, profitez d’une séance en famille, avec ces films que nous vous proposons, entre nouveautés et valeurs sûres récentes. Suivez notre guide !
Angelina Jolie Cantatrice chez Pablo Larraín
L’actrice prêtera ses traits à la fabuleuse cantatrice Maria Callas dans Maria, le nouveau biopic réalisé par le cinéaste chilien.
La Conspiration du Caire
Égypte confidentielle
La talentueux cinéaste suédo-égyptien Tarik Saleh frappe fort avec ce vertigineux thriller politique et religieux, lauréat d’un Prix du scénario très mérité au dernier Fest...
La talentueux cinéaste suédo-égyptien Tarik Saleh frappe fort avec ce vertigineux thriller politique et religieux, lauréat d’un Prix du scénario très mérité au dernier Fest...
Il y a 3 années Non classé
Le Lycéen
L’autofiction selon Christophe Honoré
Le nouveau film du réalisateur de Plaire, aimer et courir vite (2018) se révèle dans un premier teaser délicat.
Le nouveau film du réalisateur de Plaire, aimer et courir vite (2018) se révèle dans un premier teaser délicat.
Il y a 3 années Non classé
Black Panther : Wakanda Forever
Les préventes sont ouvertes
Attendu pour le 9 novembre prochain, le deuxième opus de la saga Black Panther s’impose comme le film-événement de cette fin d’année. Bonne nouvelle : il est déjà possible ...
Attendu pour le 9 novembre prochain, le deuxième opus de la saga Black Panther s’impose comme le film-événement de cette fin d’année. Bonne nouvelle : il est déjà possible ...
Il y a 3 années Non classé
Plancha
Rencontre avec Franck Dubosc & Caroline Anglade
Huit ans après les événements de Barbecue, Éric Lavaine réunit à nouveau la petite bande d’acteurs formée par Lambert Wilson, Guillaume de Tonquédec ou encore Franck Dubosc...
Huit ans après les événements de Barbecue, Éric Lavaine réunit à nouveau la petite bande d’acteurs formée par Lambert Wilson, Guillaume de Tonquédec ou encore Franck Dubosc...
Il y a 3 années Non classé
Bones and All
La bande annonce est (enfin) là !
Après avoir conquis le public et le Jury de la Mostra en septembre dernier, le road-movie ombrageux de Luca Guadgnino s’apprête à charmer le public français.
Après avoir conquis le public et le Jury de la Mostra en septembre dernier, le road-movie ombrageux de Luca Guadgnino s’apprête à charmer le public français.
Il y a 3 années Non classé
Retour à l'école
Cette semaine chez UGC
Au programme des sorties du 26 octobre : une nouvelle méthode d’apprentissage, une réunion entre amis arrosée, une conspiration politico-religieuse, et bien d’autres films ...
Au programme des sorties du 26 octobre : une nouvelle méthode d’apprentissage, une réunion entre amis arrosée, une conspiration politico-religieuse, et bien d’autres films ...
Il y a 3 années Non classé

C’EST TOI QUE J’ATTENDAIS
L’adoption vue par Stéphanie Pillonca

Arrimée aux parcours intimes de couples souhaitant adopter un enfant mais aussi de personnes cherchant à identifier leur mère biologique et vice-versa, la réalisatrice (Fleur de tonnerre) signe un documentaire aussi bouleversant qu’il est fondamentalement humain.

Arrimée aux parcours intimes de couples souhaitant adopter un enfant mais aussi de personnes cherchant à identifier leur mère biologique et vice-versa, la réalisatrice (Fleur de tonnerre) signe un documentaire aussi bouleversant qu’il est fondamentalement humain.

C’EST TOI QUE J’ATTENDAIS - L’adoption vue par Stéphanie Pillonca - ILLIMITÉ

Vous aviez déjà abordé la question de la parentalité chahutée dans le téléfilm Apprendre à t’aimer l’an dernier. Qu’est-ce qui vous a mené à explorer le thème de l’adoption ?

Stéphanie Pillonca : C’est un producteur, lui-même parent adoptant, qui m’a proposé ce projet. Je ne voulais toutefois pas me cantonner à la narration et à la prise de témoignages de couples. Un jour, une militante m’a dit « Si nous sommes là et menons ce combat, c’est parce qu’il y a un enfant qui attend de l’égard, du soin, une famille. Et cet enfant a été confié à l’aide sociale à l’enfance par une femme ». Ses propos ont beaucoup résonné en moi. Dans cette problématique d’adoption se côtoient plusieurs vérités, alors j’ai voulu enquêter sur les différentes entrées, les différents protagonistes et acteurs de cet univers-là. Je voulais absolument que l’on parle de celles qui ont donné la vie dans l’ombre. Et puis je voyais ce phénomène de la recherche ADN se faire de plus en plus présent. Tout le monde mène des croisades ; il suffit de taper #nésousX sur les réseaux sociaux pour tomber sur des milliers de personnes qui recherchent une maman…

Comme dans la recherche constante de la pièce manquante dans leur parcours…

Exactement, car – on le dit dans le film – pour bien évoluer dans sa vie, avancer dans la paix, il faut pouvoir savoir qui l’on est. La parole est libérée depuis une trentaine d’années, il y a beaucoup de pédagogie, on accompagne les adoptants, mais à l’adolescence, il y a toujours ce désir chez l’adopté.e de savoir d’où iel vient, ses conditions de conception… Je trouve cela très sain car autrement on demeure dans le questionnement et la recherche. Cela dit, l’amour que l’on donne à la mère que l’on retrouve est différent ; on est heureux de savoir et de connaître le visage de celle qui nous a donné la vie mais on n’oublie pas celle qui a toujours été là.

On peut être parent de différentes façons et aussitôt qu’on l’est au-delà de son corps, on le devient dans son cœur. Il y a quelque chose d’incroyable dans le fait d’être responsable d’un enfant. Je m’étais beaucoup interrogée sur la question de l’amour. Je constatais qu’une femme adoptante avait les mêmes rêves, craintes et espoirs pour son enfant que moi.

Le documentaire suit quatre parcours – deux couples qui cherchent à adopter, un homme né sous X qui recherche sa mère et une femme qui part sur la trace de l’enfant qu’elle a mis au monde. Comment avez-vous trouvé ces personnes ?

Cela m’a pris énormément de temps. C’est discuter de longues heures, sonder, scroller sur les réseaux sociaux… J’ai rencontré près de 200 couples, une centaine de personnes nées sous X, environ 80 mères de l’ombre pour trouver celles et ceux qui avaient envie de vivre cette aventure-là. Faire un film, c’est long, ça demande beaucoup de confiance et de fidélité. Il faut se livrer en plénitude, sans contrainte. Et puis, c’est un peu impudique de rentrer dans l’intimité des gens. Il faut avoir envie de porter ses personnages dans leur quête, prendre beaucoup de leur joie – parce que ça donne des forces – mais aussi un peu de leur douleur.

Qu’est-ce qui les intéressait dans le fait d’être suivis par une documentariste ?

Pour l’un, il s’agissait d’enrichir sa quête, de lancer des bouteilles à la mer. Pour une autre, c’était se donner l’impulsion de raconter sa douleur et de démarrer son enquête, mais aussi cette envie de dire sa vérité, d’expliquer quelle était sa condition à l’époque où elle a confié le nourrisson à l’aide sociale. Peut-être qu’à travers elle d’autres vont se reconnaître et se dire qu’elles peuvent aussi retrouver l’enfant, voir comment il va et lui offrir des réponses. Quant aux couples, ils souhaitaient témoigner de l’âpreté du parcours et de cette douleur face au désir impérieux de fonder une famille. Ils voulaient montrer l’attente tellement longue, difficile et anxiogène. Ils se mettent complètement à nu dans le film. C’est un alignement des planètes inespéré, au-delà des hasards, que je sois tombée sur le couple choisi par l’aide sociale à l’enfance d’Ile-de-France sachant qu’il y avait 600 dossiers sur la table. Beaucoup de gens vont se reconnaître et m’écrivent déjà. C’est ça, le pouvoir du cinéma.

« On peut être parent de différentes façons et aussitôt qu’on l’est au-delà de son corps, on le devient dans son cœur. »

Vous avez déjà réalisé des films de fiction et le cinéma s’est déjà emparé de la question de l’adoption à plusieurs reprises. Qu’est-ce qui vous appelait dans la forme documentaire ?

Il y a eu de beaux témoignages au cinéma – comme Pupille de Jeanne Herry, Holy Lola de Bertrand Tavernier – qui m’avaient parlé. J’ai en effet été tentée de réaliser une fiction mais me suis rendu compte que sur ce sujet-là, rien n’était plus fort que la vie. Jamais je n’aurais imaginé des relations aussi fortes, belles et profondes, le travail des assistantes et puéricultrices dans ce foyer en plein Paris. Si j’avais « fictionné » le film, qui aurait cru à cette histoire de fille de 16 ans qui accouche seule dans un chalet et coupe elle-même le cordon ombilical aux ciseaux ? En fait, rien n’est plus fort que la réalité quand on se donne le temps de chercher. Quand je prenais la mesure et l’ampleur de ce qui n’était pas encore raconté, je constatais que la vie a plus d’imagination que nous.

Récemment, le documentaire A la vie d’Aude Pépin suivait une sage-femme dans l’accompagnement qu’elle offre à de jeunes mères. Y figurait cette même levée des barrière, l’idée que la réalisatrice s’efface pour mettre complètement en lumière ses sujets.

Voir la parole en vie, c’est être témoin de scènes et pour cela, il faut se faire oublier. C’est un travail qui se tisse au gré de longues journées : on déjeune, on accompagne, on passe du temps… Quand vous interviewez, vous êtes présente, vous saisissez tout. J’aime bien dire que c’est comme un documentaire animalier sauf que je campe avec mon cœur, car je n’essaie pas de dompter un animal. Quand c’est le bon moment pour tourner, je n’ai pas peur de sortir la caméra parce que les personnes savent que je suis là en amie. Il y a des moments clefs où il faut être disponible ; j’ai donc fait appel à plusieurs chef opérateurs disséminés un peu partout dans Paris !

Avec ce film, je tenais aussi vraiment à souligner le travail et l’engagement des puéricultrices, infirmières, assistantes sociales… Toutes ces femmes qui accueillent l’enfant dès son premier bain et qui vont veiller sur lui jusqu’à ce qu’il soit confié à sa famille adoptante. C’est un apostolat ! Ces personnes ne gagnent rien, font beaucoup de trajet en RER le matin alors qu’elles ont des fonctions fondamentales.

L’adoption est-il encore un sujet tabou, selon vous ?

Non mais en revanche c’est toujours d’actualité car il est compliqué d’adopter en France. C’est une question sur laquelle l’Assemblée va encore se questionner sous peu car il y a beaucoup d’enfants qui n’ont que très peu de contacts avec leurs parents et qui vivent en foyer alors qu’il y a énormément de couples en attente en France. Beaucoup de films s’intéressent actuellement aux foyers, à la condition de l’enfant. Que fait la République pour les enfants ? Quelles sont les capacités de soins, d’accueil et d’accompagnement ? La condition de l’enfant est sans arrêt remise en question, surtout quand une société va mal ou qu’il y a des conflits ou des crises économiques.

Photo de couverture : Stéphanie Pillonca / Copyright Laura Pertuy

C’EST TOI QUE J’ATTENDAIS
En salles le
22 décembre 2021