C'est magnifique !

Une comédie enchanteresse

Pierre (Clovis Cornillac) a la quarantaine mais n’a jamais connu de la vie que la maison de campagne de ses parents et le parfum des hibiscus. Élevé dans un cocon protecteur, le voilà démuni lorsqu’il devient brutalement orphelin et qu’il doit découvrir la vie moderne… Tandis qu’il apprend avoir été adopté, Pierre va faire la connaissance de l’intrépide Anna (Alice Pol), touchée par la bienveillance de cet homme pas comme les autres… Ni une ni deux : le duo improbable va se lancer en quête des parents biologiques de Pierre, qu’il n’a jamais connus.

C’est un plaisir de retrouver Clovis Cornillac à la tête d’un projet de film, cette fois centré sur un personnage candie qui doit réapprendre à vivre sans ses parents. Plein de fantaisie – à l’image de son beau titre –, C’est magnifique ! est un enchantement de couleurs et de figures atypiques à l’allure de bande-dessinée. L’acteur-réalisateur qualifie le héros qu’il incarne de caméléon, au sens où il n’a pas été formaté par la société ; il est donc aussi dénué de préjugés sur les autres, et empreint d’une bonté naturelle qui en surprendra plus d’un.

UNE FABLE IMAGÉE

Difficile de ne pas penser à l’univers de Jean-Pierre Jeunet devant C’est magnifique ! Clovis Cornillac a par ailleurs tourné avec ce grand cinéaste dans Un long dimanche de fiançailles en 2004, aux côtés d’Audrey Tautou. On retrouve surtout le charme pittoresque du Fabuleux destin d’Amélie Poulain (2001) ; à savoir l’univers stylisé, les couleurs chaudes ou encore le héros lunaire. Car le meilleur du récit réside bien dans le personnage de Pierre, terriblement attachant malgré son mutisme. Réveillant notre âme d’enfant, il nous embarque (et Anna avec) dans sa folle quête et nous émerveille par son innocence à toute épreuve. Le film conte en effet l’histoire d’un vrai tendre plongé dans un monde de brutes ; ce qu’il ne sait pas encore, c’est que l’amour est parfois à portée de main…

^{Visuel de couverture : Clovis Cornillac, Alice Pol – C’est magnifique ! | Copyright Claire Nicol}