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ADIEU MONSIEUR HAFFMANN
Entretien exclusif avec Fred Cavayé

Fort d’une carrière plurielle composée de thrillers d’action (Pour elle, À bout portant) et de comédies populaires (Radin !, Le Jeu), Fred Cavayé se lance à corps perdu dans une entreprise ambitieuse : raconter l’Occupation depuis la lucarne d’une bijouterie. Rencontre.

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ADIEU MONSIEUR HAFFMANN - Entretien exclusif avec Fred Cavayé - ILLIMITÉ

Paris, 1941. Haffmann (Daniel Auteuil) est un talentueux joaillier. Son employé François Mercier (Gilles Lellouche), lui, souffre en silence de sa jambe boiteuse et de son incapacité à offrir un enfant à sa femme Blanche (Sara Giraudeau). Tandis que son patron, qui est Juif, décide de rejoindre sa famille en zone libre, François se voit proposer un curieux marché : hériter de la bijouterie et de l’appartement d’Haffmann, du moins le temps que la guerre se termine. Mais les choses ne se déroulent pas comme prévu et ce dernier revient bredouille, désormais forcé de se cacher dans la cave de la boutique. Ce qui apparaît au départ comme un échange de bons procédés va, peu à peu, se transformer en pacte empoisonné…

Qu’est-ce qui a suscité en vous le désir de mettre en scène cette histoire ?

Fred Cavayé : C’est un désir que je nourris depuis très longtemps, en partie grâce à des films comme Monsieur Klein de Joseph Losey (1976) ou Lacombe Lucien de Louis Malle (1974) qui, tous deux, traitent de la face la plus sombre de l’âme humaine sous l’Occupation. Les « salauds » de cette histoire-là ont été peu traités au cinéma, qui a préféré s’intéresser aux héros. Lorsque j’ai assisté à la pièce de mon ami de longue date Jean-Philippe Daguerre, j’y ai tout de suite vu le point de départ idéal. Je lui ai demandé l’autorisation d’en tirer une adaptation libre, en poussant davantage la noirceur des personnages. Avec bienveillance, Jean-Philippe a accepté.

François Mercier (campé par Gilles Lellouche) est ambivalent, puisque c’est d’abord un homme ordinaire avec des complexes ordinaires… pris dans les rouages d’une histoire qui va en faire un vrai salaud.

Dans la pièce originale, à l’inverse du film, François s’avère être talentueux. J’ai pris le parti d’écrire un personnage qui échoue constamment malgré ses grandes ambitions, et qui se révèle incapable de se contenter de l’amour de sa femme. Quelque part, Haffmann, sans le savoir, engendre un monstre en lui proposant de reprendre sa boutique. Mais attention, il s’agit d’un monstre à taille humaine ; sa descente aux enfers est proportionnelle à ses propres peurs, qui sont le pire des guides. Sans comparer la Seconde Guerre mondiale avec notre époque, je pense que le film fait écho à un certain climat anxiogène actuel. Il faut être d’autant plus vigilant à ne pas se laisser envahir par la peur.

À l’intérieur de la bijouterie, vous rassemblez tout un monde de faux-semblants. Aviez-vous l’ambition d’y cristalliser les différents enjeux de cette période ?

Ce qui m’intéressait, c’est de mettre en scène une forme de collaboration passive, sans être trop manichéen : pour s’opposer, il fallait avoir « le courage d’être courageux », mais aussi les moyens de l’être. Philosophiquement, on a tous la possibilité de dire non mais, à l’époque, si vous étiez policier avec une famille à nourrir, en aviez-vous réellement les moyens ? C’est vertigineux. De la même façon, à quel moment commence la collaboration ? Ce qui m’a passionné, c’est aussi le fait que beaucoup de collabos le sont devenus non par idéologie mais par appât du gain. C’est ce qui arrive à François.

Vous parlez du « courage d’être courageux » et, quelque part, le beau rôle de Blanche l’illustre. Comment avez-vous dirigé Sara Giraudeau, dans sa fragilité comme dans sa puissance ?

Je voulais que les destins de François et Blanche se croisent ; lui descend peu à peu dans l’obscurité quand elle accède peu à peu à la lumière. Elle s’avère dotée d’une forme de droiture naturelle : sans intellectualiser, elle sait distinguer le bien du mal. Par conséquent, voir son mari se perdre dans des compromissions toujours plus dangereuses entraîne un désamour progressif à son égard. Pour ce qui est de la direction, on a travaillé autour de l’empathie avec Sara ; il fallait qu’elle apparaisse d’abord comme naïve et méfiante, mais pas antisémite afin que le spectateur puisse s’y attacher au fil du temps. On a également prêté attention à sa personnalité presque enfantine, qui s’avère très touchante. Sara [Giraudeau] est une grande comédienne et  a très vite compris la direction du personnage.

C’est la première fois que vous vous essayez au film historique. Quels défis supplémentaires cela représente-t-il ?

Disons que c’est beaucoup de documentation ! Cela dit, il faut faire attention avec la reconstitution. À force de vouloir être fidèle à la réalité, vous pouvez vous retrouver à utiliser des objets qui vont paraître irréels au spectateur ! Il faut aussi faire confiance à l’imaginaire collectif ; par exemple, j’ai découvert que les boutiques de l’époque étaient très colorées mais, si je l’avais fait, le film aurait paru décalé. On a eu un objectif : éviter les anachronismes tout en faisant en sorte que rien n’accroche l’œil. Je voulais qu’on reste avec les personnages de bout en bout.

Daniel Auteuil, Gilles Lellouche – Adieu Monsieur Haffmann | Copyright Pathé

Visuel de couverture : Fred Cavayé – Copyright DR

En salles le
12 janvier 2022