À l'affiche cette semaine

De merveilleuses rencontres de cinéma

THE BATMAN

Centré sur les jeunes années de Bruce Wayne (alias Batman) et déconnecté du multivers de DC Comics, c’est l’événement cinéma le plus brûlant du mois de mars. On y suit le justicier dans sa lutte contre le crime, alors qu’il s’attaque à la corruption qui gangrène Gotham City.

Incarné par le ténébreux Robert Pattinson, Batman croise sur sa route criminels et autres super-héros, dont une Catwoman campée par Zoë Kravitz.

Réalisé par Matt Reeves (La Planète des singes), le film se pose comme le grand œuvre d’un perfectionniste. Pour un résultat à la hauteur de la saga réalisée par Christopher Nolan ? À vous de trancher.

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BELFAST

Alors que son épatant Mort sur le Nil est toujours à l’affiche, Kenneth Branagh rend un vibrant hommage à l’Irlande et à la ville où il est né en 1960. Le cinéaste s’est replongé dans les souvenirs de sa jeunesse passée en plein troubles nord-irlandais, soit le conflit qui opposa les républicains catholiques aux loyalistes protestants.

Dans un noir et blanc stylisé, Belfast confronte un adorable blondinet aux angoisses de ses parents – incarnés par Jamie Dornan, l’acteur star de Cinquante nuances de Grey, et Caitriona Balfe – et s’impose comme une fresque plébiscitée à la prochaine cérémonie des Oscars.

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ROBUSTE

Pour son premier long métrage, la réalisatrice Constance Meyer filme la rencontre presque féerique entre l’immense Gérard Depardieu et la révélation Déborah Lukumuena, récompensée par un César en 2017 pour Divines.

Elle campe une jeune agente de sécurité, Aïssa, chargée d’accompagner une star de cinéma vieillissante, Georges, véritable double de fiction de Depardieu. De cette collision résulte un long métrage sensible et poétique sur la solitude, construit par touches impressionnistes.

RIEN À FOUTRE

Cassandre, 26 ans, est hôtesse de l’air dans une compagnie low-cost. Elle vit au jour le jour, et enchaîne les vols et les fêtes sans lendemain. Une existence en forme de fuite en avant, qui la comble, en apparence. Tandis que la pression imposée par sa compagnie redouble, Cassandre finit par perdre pied…

Premier long métrage du duo Emmanuel Marre et Julie Lecoustre, Rien à foutre sublime Adèle Exarchopoulos, remarquable de justesse dans la peau de cette héroïne désœuvrée. En creux, les cinéastes traduisent ainsi de manière frontale les peines plus intimes d’une certaine jeunesse contemporaine.

VIENS JE T’EMMÈNE

Après les puissants L’Inconnu du lac (2013) et Rester vertical (2016), le très singulier Alain Guiraudie revient, sur un ton tragi-comique, au plus près des débats paranoïaques qui font rage dans l’actualité.

Situé dans un Clermont-Ferrand en proie à un attentat, Viens je t’emmène conte les récits parallèles d’un trentenaire solitaire, d’une prostituée exubérante et d’un jeune musulman sans-abri, réunis dans un immeuble de quartier.

Avec espièglerie, le cinéaste se joue des peurs exacerbées par le terrorisme et invente une formidable utopie collective aux accents vaudevillesques.

ALI & AVA

Émouvante romance dans une Angleterre toujours plus fracturée par le Brexit, le nouveau film de Clio Barnard (Le Géant égoïste, Dark River) s’attache à la trajectoire d’Ali et Ava qui, pour des raisons différentes, se sentent seuls.

Grâce à l’affection qu’ils portent à la fille des locataires slovaques d’Ali, dont Ava est l’assistante scolaire, se construit entre eux un lien profond, au-delà des différences sociales et culturelles, guidé notamment par l’amour d’Ali pour la musique…

Un puissant drame où l’amour fait fi des différences, dans la tradition britannique du cinéma social de Ken Loach.

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