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Tout le monde aime Jeanne
Le mal du siècle
Dans le premier long-métrage original et malicieux de Céline Devaux, Blanche Gardin est Jeanne, une quarantenaire surendettée et dépassée. Et même si Jeanne ne s’aime pas (plus), tout le monde aime Jeanne… surtout nous !
Découverte UGC
Dans le premier long-métrage original et malicieux de Céline Devaux, Blanche Gardin est Jeanne, une quarantenaire surendettée et dépassée. Et même si Jeanne ne s’aime pas (plus), tout le monde aime Jeanne… surtout nous !
Tout le monde aime Jeanne - Le mal du siècle
Jeanne Meyer, une ingénieure de talent (impériale Blanche Gardin), est confrontée à l’échec retentissant du projet Nausicaa, un appareil écologique destiné à collecter les déchets sous-marins. Surendettée, elle doit se résoudre à vendre l’appartement lisboète de sa mère, décédée un an plus tôt. Sur le chemin, elle fait la rencontre de Jean (toujours génial Laurent Lafitte), un ancien camarade de classe un poil collant qu’elle ne cessera de recroiser…
Ancienne élève de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris (ENSAD), la réalisatrice Céline Devaux a d’abord fait ses armes dans l’animation. De cette expérience, résulte une poignée de courts-métrages (on retient Le Repas Dominical, sorti en 2017 et narré par Vincent Macaigne), dont l’esprit malicieux et incisif innerve ce premier long-métrage.
Pour incarner Jeanne, la réalisatrice a choisi l’actrice et humoriste Blanche Gardin, que l’on redécouvre ici dans une partition sur mesure : drôle, décalée, cynique et étonnamment touchante. C’est que Jeanne est une femme de son époque, en proie à de nombreux bouleversements intérieurs. Populaire au lycée, elle est désormais connue dans la France entière pour le « fail » de son projet Nausicaa, un projet dans lequel elle s’était pourtant jetée – littéralement – à corps perdu, comme pour oublier le décès soudain de sa mère.
MÉLANGE DES GENRES
Ce qui commence comme une comédie légère prend alors des airs de variation décalée sur le deuil et la dépression. Il faut dire que Jeanne est au bord de la crise de nerfs, et que sa petite voix intérieure – personnifiée dans de savoureuses séquences animées par un personnage à cheveux longs et aux répliques cinglantes – n’arrange en rien les choses. Une façon ludique et originale de représenter les démons cachés dans notre tête.
L’apparition de Jean, le personnage de Laurent Laffite, se présente alors comme la solution à la crise existentielle de Jeanne. Cet ancien dépressif, anticapitaliste, et légèrement cleptomane sur les bords, semble détenir la réponse à cette question qui trotte dans la tête des plus anxieux d’entre nous : comment survivre dans un monde qui court inévitablement à sa perte ? À nous, maintenant (et à Jeanne), de s’en saisir.
Visuel de couverture : Blanche Gardin, Laurent Lafitte – Tout le monde aime Jeanne | Copyright Les Films du Worso – O som e a furia
En salles le
07 septembre 2022
07 septembre 2022