ILLUSIONS PERDUES

Pourquoi on attend impatiemment le film

C’est une ambitieuse production française qui nous fera voyager dans le Paris mythique du début du XIXe siècle, en compagnie du jeune Lucien, poète ambitieux qui verra son âme broyée par les arcanes impitoyables de la presse… Voici pourquoi on l’attend de pied ferme en salles.

POUR SON CASTING CINQ ÉTOILES

Illusions perdues marque la consécration du jeune Benjamin Voisin, qui irradiait déjà dans Été 85 (2020). Il incarne le jeune poète Lucien de Rubempré, en lui conférant tout le charme irrésistible des ambitieux, sans se départir de la fougue naturelle qui transparaît dans ses yeux.

À ses côtés, on retrouvera les épatants Vincent Lacoste et Cécile de France, incarnant respectivement un journaliste corrompu et une amante éplorée. S’ajoutent au casting le Québécois Xavier Dolan – qui poursuit son métier d’acteur en parallèle de la réalisation – ainsi que Jeanne Balibar et le géant Gérard Depardieu.

Enfin, le regretté Jean-François Stévenin, disparu en juillet, dans ce qui est l’un de ses derniers rôles.

POUR LA BEAUTÉ DE SA RECONSTITUTION HISTORIQUE

Sublimées par une image charbonneuse à souhait, les ambiances du Paris du début du XIXe siècle ont été soigneusement recomposées. Des salons baroques jusqu’aux théâtres miteux des faubourgs populaires, en passant par l’effervescence des salles de rédaction, le jeune héros explorera une capitale grouillante, alors en pleine transformation depuis les grands travaux initiés par Napoléon Ier.

Sans oublier des costumes affriolants qui, à eux seuls, raconteront le parcours de Lucien, qui troquera peu à peu ses chemises ordinaires pour les habits sophistiqués (et vénéneux) de la haute bourgeoisie.

POUR SES THÉMATIQUES ULTRA CONTEMPORAINES

À l’heure des fake news et autres manipulations sur les réseaux sociaux, Illusions perdues rappelle que rien n’a été inventé : le jeune Lucien, en débarquant de sa province à Paris, y découvrira une « presse libre » qui s’adonne aux manigances les plus folles pour faire ou défaire les réputations.

Un monde d’apparences en somme, où la valeur publicitaire se substitue à la valeur artistique et où la réussite n’advient qu’en anéantissant – avec mauvaise foi – celle des autres. Lucien, aveuglé par sa soif de reconnaissance, se fondra ainsi dans ce système jusqu’à en perdre lui-même son intégrité ; de quoi nous faire également réfléchir sur le caractère illusoire du succès.

Photos : Roger Arpajou © 2021 CURIOSA FILMS – GAUMONT – FRANCE 3 CINÉMA – GABRIEL INC. – UMEDIA