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TOUT S'EST BIEN PASSÉ
Au nom du père
François Ozon s’empare du dossier brûlant de l’euthanasie avec impertinence, en magnifiant André Dussollier et Sophie Marceau qui incarnent ici un fantasque duo père-fille.
François Ozon s’empare du dossier brûlant de l’euthanasie avec impertinence, en magnifiant André Dussollier et Sophie Marceau qui incarnent ici un fantasque duo père-fille.
TOUT S'EST BIEN PASSÉ - Au nom du père - ILLIMITÉ
Deux sœurs font face à l’impensable : leur père André, hospitalisé après un AVC, souhaite avoir recours à une mort assistée. Au gré de leurs visites, les deux filles vont devoir assumer ce choix.
Toujours aussi subversif, François Ozon (8 Femmes, Été 85), adapte le roman d’Emmanuèle Bernheim avec une grande fluidité dans l’écriture. Il déroule le fil du parcours du combattant qui s’engage pour les deux sœurs, mais s’intéresse aussi aux liens complexes qui unissent cette famille bourgeoise.
Le réalisateur y fait ressortir les névroses les plus secrètes de la famille, incarnée par André Dussollier, Sophie Marceau et Géraldine Pailhas. Une mère amorphe et dépressive (Charlotte Rampling), des traumatismes d’enfance liés à la personnalité tyrannique du père…André souhaite emporter avec lui les non-dits qui hantent la famille.
François Ozon jongle ici avec les genres, les tons, les styles, et fait preuve de son habituelle maîtrise. En témoigne la diversité de sa filmographie : Potiche, Jeune & Jolie… Loin de la noirceur cafardeuse qui pourrait se dégager logiquement de son sujet, Tout s’est bien passé est un exercice de contrastes réussi.
Ainsi André, prisonnier dans un corps amoindri est toujours vif d’esprit. Il n’hésite pas à faire preuve d’autodérision, à s’emporter dans des colères noires. C’est le grand paradoxe qui donne toute sa profondeur au personnage : celui qui veut mourir est le plus vivant de tous.
En salles le
22 septembre 2021
22 septembre 2021