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Nope
Un terrifiant western galactique
Le réalisateur afro-américain Jordan Peele (Get Out) fait fort avec ce film de science-fiction inclassable, entre western crépusculaire et invasion extraterrestre. Le film bat actuellement des records d’entrées aux États-Unis, où il s’est hissé à la première place du podium dès son premier week-end en salles.
Le réalisateur afro-américain Jordan Peele (Get Out) fait fort avec ce film de science-fiction inclassable, entre western crépusculaire et invasion extraterrestre. Le film bat actuellement des records d’entrées aux États-Unis, où il s’est hissé à la première place du podium dès son premier week-end en salles.
Nope - Un terrifiant western galactique
OJ Haywood (Daniel Kaluuya) et sa sœur Emerald (Keke Palmer) forment une fratrie pas comme les autres : seuls dresseurs de chevaux afro-américains à Hollywood, ils mettent leurs bêtes à disposition pour des tournages et vivent reclus dans le ranch familial, situé en pleine pampa. Mais depuis quelque temps, ils sentent une étrange présence dans le ciel au-dessus d’eux. Peu à peu, ils réalisent qu’une forme de vie inconnue les surveille…
Après Get Out (2017) et Us (2019), Jordan Peele, le nouveau prodige du cinéma d’horreur, a encore frappé. L’Afro-Américain s’est imposé comme un cinéaste à suivre dès l’immense succès de son premier film, qui décrivait de manière ludique (et horrifique) le contexte racial tendu aux États-Unis, lové sous une hypocrisie de façade. Avec le mystérieux Nope, il creuse encore ses interrogations et ses craintes mais à une échelle bien différente, puisqu’il s’attaque ici à un genre précis : le film d’invasion extraterrestre.
Qu’on ne s’y méprenne pas : le grand cinéaste qu’il est ne se contente pas d’un pastiche. À tel point que Nope tient de l’ovni en soi, rebattant les cartes et revisitant même l’histoire du cinéma ; en témoigne le choix de ces dresseurs de chevaux, qui évoquent d’emblée leur filiation aux origines de l’image animée puis du western. Comme bâti sur un terrain vierge, celui d’un imaginaire relatif à la conquête de l’Ouest – la maison des Haywood est proche d’une ville en forme de parc d’attractions dédié aux westerns –, le film rejoue ainsi l’histoire avec des héros afro-américains à cheval et un envahisseur venu d’outre-espace.
RENCONTRE DU QUATRIÈME TYPE
Pour Jordan Peele, nul doute qu’il s’agit de reconquérir un territoire : celui des afro-américains face à l’image, qui les a au choix ignorés ou dominés dans l’histoire. Or ses héros sont en position d’agir, de reprendre le contrôle dans Nope ; déterminés, les Haywood prévoient en effet de photographier les étranges phénomènes au-dessus de leur maison et d’en tirer profit.
Jusqu’à ce que les choses dérapent et s’avèrent bien plus terrifiantes que prévu… Dirigé d’une main de maître, Nope est aussi un formidable hommage aux films d’extraterrestres comme Rencontres du troisième type de Steven Spielberg (1977), voire au cinéma hanté et fabuleux de M. Night Shyamalan.
Sur une même ligne horrifico-cryptique, Jordan Peele parsème ainsi son récit d’énigmes à résoudre et de digressions métaphoriques, comme c’est le cas avec une troublante histoire de singe tueur sur un plateau de sitcom… Manipulant la symbolique et les pas de côté avec un pouvoir de fascination qui nous ferait volontiers revenir deux fois en salle, le cinéaste peut d’ailleurs faire l’économie du spectaculaire au profit du travail d’ambiance. De ce point de vue, Nope est bel et bien terrifiant : imagerie lugubre, chevaux cabrés, effets sonores distordus et ciel menaçant sont au programme. À savourer impérativement sur grand écran !
Visuels de couverture & illustration : Keke Palmer, Daniel Kaluuya, Brandon Perea – Nope | Copyright 2022 UNIVERSAL STUDIOS. All Rights Reserved.
En salles le
10 août 2022
10 août 2022