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Menteur
Une comédie pas mensongère
Le réalisateur des Tuche change de registre et s’attaque à une comédie centrée sur… la mythomanie. Porté par de jeunes pousses du rire à la française comme Tarek Boudali, Artus et Pauline Clément, le film travaille un irrésistible humour absurde.
Le réalisateur des Tuche change de registre et s’attaque à une comédie centrée sur… la mythomanie. Porté par de jeunes pousses du rire à la française comme Tarek Boudali, Artus et Pauline Clément, le film travaille un irrésistible humour absurde.
Jérôme (Tarek Boudali) est un menteur compulsif. Sa famille et ses amis ne supportent plus ses mensonges quotidiens et font tout pour qu’il change d’attitude ; n’écoutant pas ce qu’on lui reproche, Jérôme va s’enfoncer toujours plus dans le mensonge… Jusqu’à ce qu’une malédiction le frappe : tous ses mensonges prendront désormais vie. Commence pour lui un véritable cauchemar !
Après l’avoir fait débuter dans L’Italien (2010), où il jouait le frère du héros campé par Kad Merad, Olivier Baroux retrouve Tarek Boudali pour cette adaptation française d’une comédie québécoise. Fait marquant : c’est la toute première fois que Boudali, du haut de ses 42 ans, tient un rôle d’envergure en dehors des longs métrages réalisés par sa bande à Fifi – voir notre enquête réalisée à l’occasion de Superhéros malgré lui. Le résultat est à la hauteur du talent comique de cet acteur au grand gabarit et à la langue bien pendue, prêt à s’envoler de ses propres ailes. Dans Menteur, il porte d’ailleurs le film sur ses épaules ; de tous les plans, son minois cartoonesque a de quoi en faire l’une des figures humoristiques de demain.
UN CONCEPT INGÉNIEUX
Séduit par le scénario originel, Olivier Baroux a immédiatement accepté de se saisir d’un récit basé sur le mensonge. Une thématique qui, malgré les apparences, est pleine de vérités sur la nature humaine ; mentir est en effet un acte très banal, qu’il s’agisse de se valoriser auprès des autres, de ne pas faire de peine comme de blesser davantage ou tout simplement d’échapper à ses obligations. Et si nos mensonges se réalisaient… mentir ne serait alors plus d’aucun intérêt ; jouant sur l’impasse dans laquelle se trouve Jérôme, le réalisateur en profite aussi pour donner chair à ses idées les plus démentes. Leur traduction visuelle offre ainsi un vrai potentiel spectaculaire au film, sorte de faux récit d’action dopé aux gags.
Visuels de couverture & illustration : Artus, Tarek Boudali, Pauline Clément – Menteur | Copyright Arnaud Borrel – 2022 GAUMONT – M6 FILMS
13 juillet 2022