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Psychose
Du pur cinéma
Voilà un film qui n’a pas démérité son statut d’œuvre culte. Psychose, 47e long-métrage d’Alfred Hitchcock, est un chef-d’œuvre de suspense et de mise en scène. Le film sera présenté en séance UGC Culte le jeudi 19 mai.
UGC Culte
Voilà un film qui n’a pas démérité son statut d’œuvre culte. Psychose, 47e long-métrage d’Alfred Hitchcock, est un chef-d’œuvre de suspense et de mise en scène. Le film sera présenté en séance UGC Culte le jeudi 19 mai.
Psychose - Du pur cinéma
Comment présenter ce film qui est sans doute l’un des films les plus célèbres de l’histoire du cinéma ? L’un des sommets de la carrière du maître du suspense, qui fut son plus grand succès public et le rendit millionnaire. Un chef-d’œuvre dont une scène cultissime – Janet Leigh sous la douche bien sûr – est étudiée aujourd’hui dans le monde entier et parodiée à l’infini…
À l’origine, il s’agit pourtant d’un « petit » film, tourné en 30 jours pour 800 000 $, presque de manière expérimentale, en noir et blanc (parce que la couleur l’aurait rendu trop sanglant). Après le succès de La Mort aux trousses, Hitchcock– qui va alors fêter ses 60 ans et a déjà réalisé 46 films ! – sent qu’il est arrivé au bout d’un cycle. C’est alors qu’il découvre Psychose de Robert Bloch, roman inspiré d’un vrai tueur en série obsédé par sa mère dominatrice. À peine la lecture terminée, il décide que ce sera son prochain film, achète les droits du livre, et sur les conseils de son agent, engage un scénariste de 37 ans avec lequel il n’a jamais travaillé, Joseph Stefano.
L’HISTOIRE ÉTAIT ÉCRITE
Pour interpréter le personnage de Norman Bates, Hitchcock pense alors à Anthony Perkins, jeune acteur de 27 ans dont Hollywood commence à beaucoup parler. Sa composition hallucinante et hallucinée le marquera pour toujours et il n’arrivera jamais à la faire oublier. Comme dans tout bon Hitchcock, il fallait une blonde incarnant ce paradoxe que le maître aimait : le feu sous la glace. Ce fut Janet Leigh qui était alors l’une des actrices les plus en vue d’Hollywood. La fameuse scène de la douche fut tournée en sept jours, avec soixante-dix prises différentes pour seulement 45 secondes de film. Et alors que le cinéaste l’imaginait dans un silence froid, c’est Bernard Herrmann, son compositeur attitré, qui l’a convaincu d’y placer de la musique, devenue depuis l’une des plus célèbres du cinéma.
Si, à sa sortie, en 1960, le film, considéré alors juste comme un petit film de genre, n’obtint pas de très bonnes critiques, son succès public fut immédiat. Soutenu par de nombreux cinéastes, il s’imposa vite comme un chef-d’œuvre. Il faut dire qu’avec une habileté diabolique, Hitchcock s’amuse avec les nerfs des spectateurs, ne cessant de les surprendre, de les dérouter, de les transformer à la fois en voyeurs et en complices, de faire monter leur angoisse jusqu’à la surprise finale. Rarement cinéaste aura joué avec autant d’invention, de virtuosité et d’efficacité, du langage et de la grammaire propres au cinéma. C’est cela la grande réussite du film. Hitchcock le dira lui-même : « Ce n’est pas un message qui a intrigué le public, ce n’est pas une grande interprétation qui a bouleversé le public, ce n’était pas un roman apprécié qui a captivé le public : ce qui a ému le public, c’est le cinéma pur. » Voici donc du pur cinéma, accrochez vos ceintures !
Visuels de couverture & illustration : Janet Leigh, Anthony Perkins – Psychose | Copyright Park Circus France / Texte : Jean Pierre Lavoignat
En salles le
01 octobre 1960
01 octobre 1960