La Ruse

Colin Firth en 5 rôles imposants

Longtemps associé à la comédie romantique britannique à la sauce Richard Curtis (Love Actually, Bridget Jones), Colin Firth a depuis prouvé qu’il était capable de s’illustrer dans plus d’un registre.

Dans La Ruse de John Madden, le Britannique prête ses traits à Ewen Montagu, l’un des deux cerveaux ayant contribué à échafauder l’incroyable – mais vraie – Opération Mincemeat. Dans l’optique de piéger les Allemands afin de pouvoir envahir la Sicile sans crainte d’être vaincus par l’armée ennemie, il est chargé de mettre au point une ingénieuse propagande de guerre… à l’aide du cadavre d’un prétendu agent-secret.

En attendant de découvrir comment ce stratagème a pu être mis en place, on vous propose de revenir sur cinq rôles où Colin Firth incarne un personnage aussi solennel et intelligent que celui d’Ewen Montagu :

VALMONT (1989)

Ce film du grand Miloš Forman (Amadeus), adapté librement du roman Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, marque très certainement le premier grand rôle de la carrière de Colin Firth. Il y incarne le vicomte de Valmont, un aristocrate libertin et manipulateur, qui n’hésite jamais à user de ses charmes pour s’attirer les faveurs des dames de la cour et leur briser le cœur. Un personnage stratège et calculateur, qui trouvera son alter-ego en la marquise de Merteuil, interprétée par Annette Bening.

SHAKESPEARE IN LOVE (1998)

Pour sa première collaboration avec John Madden, Colin Firth ne s’éloigne que trop peu de son rôle du vicomte de Valmont. Il devient ici Lord Wessex, un aristocrate libidineux et pernicieux à qui est promise la jeune Viola de Lesseps (Gwyneth Paltrow), l’amante de Shakespeare. Malgré la passion dévorante qui lie le dramaturge et sa muse Viola, Lord Wessex aura raison de cette liaison et parviendra à épouser la jeune femme. Un rôle de méchant jubilatoire, bien éloigné de l’amoureux transi qu’il incarnera quelques années plus tard dans Love Actually (2003).

LA JEUNE FILLE À LA PERLE (2004)

Changé le temps d’un rôle en éphèbe aux cheveux longs, Colin Firth prête ses traits au peintre hollandais Johannes Vermeer. Dans La Jeune Fille à la perle, Peter Webber narre la rencontre entre le peintre et la jeune Griet (Scarlett Johansson), une servante qui deviendra rapidement sa muse. Les deux personnages entretiennent une fascination mutuelle qui aboutira à la création d’un des plus grands chefs-d’œuvre de la peinture. On y découvre un acteur d’une grande sensibilité, qui s’exprime ici dans un rôle fait de non-dits, de tensions et de sentiments refoulés.

LE DISCOURS D’UN ROI (2010)

Dans le film de Tom Hooper, qui lui aura valu de remporter l’Oscar du Meilleur Acteur, Colin Firth incarne une nouvelle figure influente, en la personne du roi Georges VI. Affublé d’un trouble du langage qui contrevient à sa stature et le prive de sa légitimité royale, il n’en compose pas moins un personnage intelligent, persévérant, qui travaille d’arrache-pied pour gagner le respect de son peuple. Un rôle tout en finesse, qui encore aujourd’hui, n’en finit pas de nous émouvoir.

KINGSMAN : SERVICES SECRETS (2015)

Dans la saga d’espionnage de Matthew Vaughn, Colin Firth incarne le très charismatique agent Harry Hart, mentor du jeune Eggsy (Taron Egerton) qu’il façonnera à son image. Un rôle sur mesure pour l’acteur, qui porte ici à son paroxysme son élégance et son flegme britannique. On en retient surtout cette scène d’action, époustouflante, au cœur d’une église, où Harry Hart, affecté par une sorte de signal qui accroît l’agressivité, se livre à un sanglant combat rythmé par Free Bird du groupe américain Lynyrd Skynyrd.

^{Visuel de couverture : Colin Firth – La Ruse | Copyright See-Saw Films Limited 2021}