Les Bad Guys

Adorables gangsters

Directement inspiré des livres pour enfants de l’auteur australien Aaron Blabey, vendus à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde, Les Bad Guys suit la trajectoire d’une fine équipe de malfaiteurs animaliers conduite par M. Loup, un dandy pickpocket. À ses côtés : M. Serpent, spécialiste du perçage de coffres, M. Requin, adepte du camouflage à ses heures, M. Piranha, un redoutable bagarreur, et enfin Mlle Tarentule, une pirate informatique. Devenus les « ennemis publics n°1 », nos experts du crime finissent par se faire arrêter. Au pied du mur, M. Loup a soudain une idée de génie : pour leur éviter des années en prison, ils vont devoir faire croire… qu’ils sont devenus gentils !

UN FRANÇAIS AUX COMMANDES

S’il est produit par DreamWorks, Les Bad Guys est l’œuvre de Pierre Perifel qui, à 41 ans et après avoir travaillé sur de nombreux films du studio, est le tout premier réalisateur français à tenir seul la direction d’un film d’animation américain. De là à dire que sa fraîcheur et sa singularité sont de purs produits de la French Touch, il n’y a qu’un pas… mais reconnaissons que ces Bad Guys est aussi le bel hommage d’un Français rendu au cinéma de gangsters, à tel point qu’il le décrive lui-même comme « un film de Tarantino adressé aux enfants ».

Outre sa scène d’ouverture qui pastiche Pulp Fiction (1994), le long métrage est irrigué par la passion cinéphile de son auteur. C’est aussi cet amour des « méchants » qui transparaît et rend le film aussi attachant. Son animation, d’une sobriété bienvenue, se concentre sur l’extravagance burlesque de ses irrésistibles personnages, notamment interprétés par Pierre Niney ou encore Jean-Pascal Zadi (Tout simplement noir) dans une version française de grande qualité.

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