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La boum
Séance nostalgie
Pour un film culte, c’est un film culte ! Un de ces films qui, échappant aux jugements soi-disant objectifs, s’imposent avec succès à la surprise générale, franchissent les frontières et deviennent des phénomènes de société. La Boum retrouve les salles UGC le temps de quelques séances nostalgie…
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Pour un film culte, c’est un film culte ! Un de ces films qui, échappant aux jugements soi-disant objectifs, s’imposent avec succès à la surprise générale, franchissent les frontières et deviennent des phénomènes de société. La Boum retrouve les salles UGC le temps de quelques séances nostalgie…
La Boum - Séance nostalgie
Ce n’est sans doute pas pour admirer un chef-d’œuvre de l’histoire du cinéma que vous voulez voir aujourd’hui encore La Boum qui est sorti… en 1980, mais plutôt pour comprendre ce qui a tant marqué les spectateurs qui vous ont précédé. Ou alors pour renouer avec vos souvenirs d’adolescence, quel que soit l’âge que vous avez, car c’est un film qui, depuis quarante ans, se transmet de génération en génération…
À l’origine de La Boum, il y a Danièle Thompson, scénariste, fille de Gérard Oury et sa collaboratrice attitrée, associée à ses plus grands succès (La Grande Vadrouille, La Folie des grandeurs, Les Aventures de Rabbi Jacob…). Un après-midi, rentrant chez elle, elle découvre avec stupéfaction que le goûter organisé par sa fille de 13 ans est en fait une boum : lumière tamisée, couples qui dansent joue contre joue… Fan de la série culte des années 70, Happy Days, avec Ron Howard, elle a tout de suite l’idée d’une série télé. Une chronique sur cette période particulière des débuts de l’adolescence, lorsque les corps changent et que les cœurs s’ouvrent, que les rapports parents-enfants se compliquent et que les premières questions existentielles se posent…
Alain Poiré, de la Gaumont, y voit plutôt la matière d’un film. Il propose à Claude Pinoteau dont La Gifle, avec Ventura et Adjani a fait sensation en 1974, de le réaliser. Longtemps premier assistant parmi les plus demandés avant de passer, à 48 ans, à la mise en scène, Pinoteau jouit d’une excellente réputation, de savoir-faire, d’exigence et de sensibilité. Entre lui et Danièle Thompson, la complicité est immédiate. Ensemble, ils brossent ce portrait de jeune fille, de ses premiers émois, de ses premiers baisers, de ses premiers bleus à l’âme. Et décident d’en faire une comédie, pas nostalgique mais au présent. Si elle se nourrit de sa fille en pleine crise d’adolescence, Danièle Thompson s’inspire aussi de sa grand-mère qu’elle adorait, femme fantasque et libre, amie des artistes de son temps, pour écrire cette Poupette, grand-mère de rêve, médiatrice idéale entre Vic et ses parents, qu’incarnera joliment Denise Grey.
LA RÉVÉLATION MARCEAU
Le plus difficile est de trouver l’interprète de Vic. Un casting d’enfer est lancé. Annonces dans les journaux, auditions libres au studio de Boulogne, visite dans les lycées (c’était encore autorisé), les patinoires, les tennis, etc… Jusqu’au jour où Françoise Menidrey découvre dans une agence de pub Sophie Maupu, qui a justement 13 ans. Frappée par sa présence, sa personnalité, son charme, son naturel, la directrice de casting a le coup de foudre. Ses essais emballent Pinoteau qui l’engage – et lui conseille de changer de nom. Ce sera celui d’une avenue qui part de l’Étoile : Marceau. Le destin est en marche, et la réussite du film aussi qui, bien sûr, lui doit beaucoup. Ainsi qu’au reste du casting, parfait : Claude Brasseur, Brigitte Fossey, Bernard Giraudeau…
Après un démarrage décevant, très vite les entrées s’emballent. Un vrai phénomène. La chanson Reality, écrite par Vladimir Cosma, est bientôt sur toutes les lèvres. Le film (qui connaitra une suite en 1982, laquelle vaudra à Sophie Marceau le César du meilleur espoir) dépassera les 4,3 millions d’entrées, et sera vendu dans plus de 80 pays ! Tout simplement parce que tout y sonne si juste, les situations comme les dialogues, que ados et parents, quelque soit leur milieu social, s’y retrouvent, s’y identifient, s’y fantasment. Parce qu’il est à la fois transgénérationnel et universel.
Seule question : pour les ados d’aujourd’hui, immergés dans les réseaux sociaux, cela va-t-il passer pour de la préhistoire ? Après tout, les émois et les troubles sont-ils peut-être toujours les mêmes et seule la manière de les exprimer a changé…
A voir ou revoir les jeudis 31 mars et 7 avril dans les cinémas UGC participants.
Visuels de couverture & illustration : La Boum – Sophie Marceau | Copyright La Bäm Filmverleih
En salles le
17 décembre 1980
17 décembre 1980