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À plein temps
Laure Calamy à toute allure
Récompensé des prix du Meilleur Réalisateur et de la Meilleure Actrice dans la section Orizzonti à la Mostra de Venise l’an dernier, le second film d’Éric Gravel met en scène une Laure Calamy prise dans une folle course contre la montre et propose un portrait très contemporain d’une femme en pleine possession de son existence.
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Récompensé des prix du Meilleur Réalisateur et de la Meilleure Actrice dans la section Orizzonti à la Mostra de Venise l’an dernier, le second film d’Éric Gravel met en scène une Laure Calamy prise dans une folle course contre la montre et propose un portrait très contemporain d’une femme en pleine possession de son existence.
A plein temps - Laure Calamy à toute allure
Si Éric Gravel, qui avait signé un premier long en 2017 (Crash Test Aglaé, avec Julie Depardieu), n’avait pas d’actrice spécifique en tête au moment de l’écriture de son deuxième film, Laure Calamy s’est finalement imposée à lui. Il faut dire que l’actrice césarisée offre au personnage de Julie, femme prise dans une période orageuse, un côte combattif qui lui permet de laisser filtrer la lumière. Cette mère célibataire accumule tous les problèmes possibles et imaginables et se trouve dans une situation où elle n’a d’autre choix que de faire face.
Avec cet ouragan permanent créé par la période de grèves et l’extrême exigence que demande le métier de femme de chambre, Éric Gravel installe un rythme où l’on frise constamment l’essoufflement, où l’on fait corps avec le quotidien et les préoccupations de cette femme. Mais c’est aussi une histoire plus collective qui se raconte dans À plein temps avec, comme références, les grèves de 1995 et les mouvements sociaux plus récents de la période pré-Covid. Ce que vit Julie résonne amplement avec les revendications d’une large frange de la population, d’où les élans de solidarité dont atteste le film.
Pour intensifier encore le propos du film, Éric Gravel a joué de divers procédés techniques, dont l’utilisation de très longues focales lors des déplacements à Paris de Julie, afin que la ville prenne des allures anxiogènes à l’écran. La photographie donne également une tonalité abrupte à la capitale avec des nuances de gris, atmosphère renforcée par une bande-son qui travaille l’idée de répétition et de hâte, éléments centraux du quotidien de Julie. Un univers où Laure Calamy évolue avec talent, dans une considération totale de son personnage.
Visuel de couverture : Laure Calamy – À plein temps | Copyright Haut et Court
En salles le
16 mars 2022
16 mars 2022