The Batman

Pourquoi on attend le retour du justicier

En gestation depuis 2015, le projet de long métrage centré sur les jeunes années de Bruce Wayne, alias Batman, et entièrement déconnecté du multivers DC Comics, est enfin sur le point de sortir en salles. On y suit le célèbre justicier dans sa deuxième année de lutte contre le crime, alors qu’il s’intéresse à la corruption gangrénant Gotham et les possibles liens qu’entretiennent les Wayne, soit sa propre famille, avec ces sombres tractations.

En parallèle, Bruce Wayne enquête sur les meurtres d’un criminel dénommé Riddler – et campé par Paul Dano (12 Years a Slave) –  qui pose des énigmes sur les lieux de ses crimes. Sa route croise également celle du Pingouin (Colin Farrell) et de Catwoman, incarnée par Zoë Kravitz. Réalisé par Matt Reeves, à qui l’on doit deux volets du reboot de La Planète des singes, le film s’annonce comme le grand œuvre d’un perfectionniste.

Et voici trois raisons qui l’attestent :

POUR LE DUO PATTINSON-KRAVITZ

Après un virage à 360° vers le cinéma indé, Robert Pattinson revient au blockbuster sous les traits de Batman. Plus mature, l’acteur marche sur les pas de son compatriote Willem Dafoe, avec qui il partageait l’affiche de The Lighthouse de Robert Eggers (2019) et qui jongle lui aussi entre cinéma d’auteur et grosses productions. Pattinson s’est même inspiré du comédien de légende pour son rôle, ce qui laisse supposer un Bruce Wayne très sombre. Ce dernier forme un duo explosif avec Catwoman alias Selina Kyle, incarnée par Zoë Kravitz (Les Animaux fantastiques). L’actrice a étudié les attitudes et luttes entre félins afin de se préparer au rôle. Son affrontement avec Batman sera sans nul doute aussi offensif que sensuel.

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POUR SON ESTHÉTIQUE TIRÉE AU CORDEAU

Entre autres scènes d’action qui promettent leur dose d’adrénaline, c’est surtout la qualité graphique des bandes-annonces du film qui a enthousiasmé les fans. Mis en lumière par le chef opérateur Greig Fraser – qui a notamment collaboré avec Denis Villeneuve pour Dune, – The Batman déploie en effet une atmosphère à l’aura singulièrement crépusculaire pour un film de super-héros. Souvent irradiées de tons orangés, les images donnent un aperçu flamboyant de la cohérence artistique et du goût de Matt Reeves pour les ambiances sophistiquées. Le travail sur les ombres évoque, quant à lui, l’esthétique expressionniste des films noirs de l’âge d’or hollywoodien…

POUR SA BANDE-SON OPÉRATIQUE

Tout grand film consacré à Batman exige une grande bande originale. Enfin dévoilée dans son entièreté, la musique composée par Michael Giacchino (oscarisé en 2010 pour Là-haut) confirme l’adage et le place en digne successeur de Hans Zimmer, compositeur de la trilogie signée Christopher Nolan. Follement élégants, les titres se succèdent dans une atmosphère de requiem mélancolique et révèlent tout le lyrisme gothique du long métrage. Pour couronner le tout, Matt Reeves s’est également inspiré de Kurt Cobain, le défunt leader du groupe Nirvana, à tel point que sa ballade grunge Something in the Way figure au générique.

Les portes de Gotham City s’ouvriront le 2 mars prochain.