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Kill Bill : Volume 2
Une suite renversante
Étonnante suite que ce film dont Quentin Tarantino n’a cessé de dire qu’il ne s’inspirait pas de la réalité mais du cinéma. Kill Bill : Volume 2 (2004) s’inscrit comme un deuxième épisode très différent du premier – mais qui lui donne tout son sens. À redécouvrir sur grand écran dans les cinémas UGC.
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Étonnante suite que ce film dont Quentin Tarantino n’a cessé de dire qu’il ne s’inspirait pas de la réalité mais du cinéma. Kill Bill : Volume 2 (2004) s’inscrit comme un deuxième épisode très différent du premier – mais qui lui donne tout son sens. À redécouvrir sur grand écran dans les cinémas UGC.
Kill Bill : Vol 2 - Une suite renversante
Dès le générique, la différence entre le premier et le second volume de Kill Bill s’affiche sans équivoque : le logo des Shaw Brothers, de Hong Kong, pour le premier épisode, des images en noir et blanc et une typographie évoquant les classiques hollywoodiens des années 40 pour le deuxième. Bien sûr, Quentin Tarantino continue à brasser les styles, les genres, les tons, les rythmes (et les chapitres de son histoire !), mais là où il rendait hommage aux films de Kung-fu et de sabre, il s’inspire davantage ici des westerns spaghettis tout aussi chers à son cœur, reprenant même à son compte quelques airs d’Ennio Morricone. Là où il privilégiait l’action et les combats, il met surtout en avant (même s’il s’offre encore le plaisir de quelques affrontements fulgurants au sabre, dont celui entre Uma Thurman et Daryl Hannah) les longues scènes de dialogues, l’évolution des personnages, et donc la prestation des acteurs, retrouvant même au passage une mélancolie sourde qui avait fait le sel de Jackie Brown…
C’est Harvey Weinstein, alors patron de Miramax, qui devant l’ampleur – et la réussite – du projet fou de Tarantino, estime à l’été 2003 qu’il est préférable, plutôt que de couper Kill Bill à une longueur raisonnable, d’en faire deux films. Idée que le réalisateur avait lui-même eue au moment de l’écriture sans oser la formuler. « Dès que la décision a été prise, dit Tarantino, j’ai su comment procéder en l’espace de deux heures ». Se pose véritablement pour lui la question de savoir comment terminer le Volume 1 tout en annonçant le Volume 2. C’est une remarque d’Eve Chilton, l’épouse d’Harvey Weinstein, « Je serais plus intriguée si je savais ce qui allait se passer », qui lui donne l’idée de terminer le Volume 1 sur une révélation de Bill qui annonce que la fille de la mariée est encore en vie…
L’envie secrète de raconter une grande histoire d’amour
Lorsque le Volume 2 débute, il reste donc à la mariée trois de ses agresseurs à retrouver et à tuer, et surtout le fameux Bill, le chef de la bande, celui qui lui a tiré une balle dans la tête, le père de sa fille… Tout le film est porté par la promesse de cette confrontation finale que Tarantino, en prenant son temps, en suivant des chemins de traverse, en s’arrêtant pour donner plus de profondeur à tel ou tel personnage, nous fait désirer davantage encore. Et cette scène est sans doute l’une des plus belles jamais tournées par Tarantino, par sa simplicité, sa grave intensité et surtout par cette émotion soudaine que le réalisateur fait naître, et qui est d’autant plus forte qu’elle a été précédée par de brillants et ludiques feux d’artifice. Comme si, au-delà de l’exercice de style, au-delà du plaisir pur du cinéma, il y avait l’envie secrète de raconter une grande et belle histoire d’amour.
Tarantino prouve aussi, encore une fois, à quel point il est un excellent directeur d’acteurs. La voix grave, le visage marqué et le regard délavé, David Carradine, le héros de Kung Fu, la célébrissime série des années 70, livre ici avec ce personnage de Bill (dont on n’entendait que la voix et dont on ne voyait que les mains dans le premier épisode) la plus belle performance de toute sa carrière. Quant à Uma Thurman, mariée vengeresse dont la beauté, la détermination et l’énergie électrisent tout le film, du premier au deuxième épisode, de la première à la dernière image, elle donne vie avec une évidence confondante à l’un des personnages de femme les plus époustouflants qu’on ait vu à l’écran. « Grâce à elle, dit Tarantino, le film a toujours un cœur humain qui bat… ». Et une fois de plus, il a raison.
Kill Bill : Volume 2 est proposé dans plusieurs salles du réseau UGC les jeudis 3 et 10 mars.
Visuel de couverture : Kill Bill – Vol 2 | Copyright TFM Distribution
En salles le
17 mai 2004
17 mai 2004