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TENDRE ET SAIGNANT
Interview torride de Géraldine Pailhas et Arnaud Ducret
Ces deux-là font la paire ! Dans le second film de Christopher Thompson, Géraldine Pailhas et Arnaud Ducret conjuguent l’attirance mutuelle de leurs personnages aux délices du terroir français. Ils illuminent de leur facétie un petit bijou de comédie romantique, où les baisers volés s’échangent derrière le comptoir.
Ces deux-là font la paire ! Dans le second film de Christopher Thompson, Géraldine Pailhas et Arnaud Ducret conjuguent l’attirance mutuelle de leurs personnages aux délices du terroir français. Ils illuminent de leur facétie un petit bijou de comédie romantique, où les baisers volés s’échangent derrière le comptoir.
TENDRE ET SAIGNANT - Interview torride de Géraldine Pailhas et Arnaud Ducret - ILLIMITÉ
Charly Fleury (Géraldine Pailhas) mène une ambitieuse carrière en tant que rédactrice en chef d’un magazine de mode, loin, très loin de l’héritage familial de son père artisan-boucher. Lorsque ce dernier décède subitement, la « boucherie Fleury » revient de droit à Charly. Décidée à la vendre une bonne fois pour toutes, celle-ci est vite contrecarrée par la ténacité de Martial (Arnaud Ducret), prêt à tout pour sauver le commerce. Entre eux s’engage alors un vrai jeu du chat et de la souris…
Qu’est-ce qui vous a convaincu d’accepter ce projet atypique ?
Arnaud Ducret : Christopher Thompson et Géraldine Pailhas. Le fait de savoir qu’elle était au casting a attiré mon attention. En lisant le scénario, j’ai vu à quel point l’univers de la boucherie était dépeint à contre-courant de ce qui se fait d’habitude, sans parler du fait que les personnages sont tous les deux passionnés, et par leur métier et par la vie en général ! Alors j’ai foncé.
Géraldine Pailhas : C’est le rôle dont je rêvais depuis toujours. Il a fallu que j’attende jusqu’à aujourd’hui pour qu’on me l’offre, et je suis comblée que cela soit venu de l’homme avec lequel je vis (Christopher Thompson est son compagnon de longue date, Ndlr). Mais attention : Christopher n’a pas écrit le rôle en pensant à moi. Il se trouve qu’il s’est rendu compte plus tard que Charly, l’héroïne, a quelque chose de ma nature. J’ai grandi avec un père qui a eu deux filles, en dépit de son rêve d’avoir un fils, au point que lorsque j’en ai eu un, il m’a dit : « Tu as réussi ce que j’ai raté ! » (rires). Du coup, je connaissais déjà cette femme. J’ai eu envie de lui prêter mes battements de cœur.
Si le rôle n’a pas été écrit pour vous, il fait écho à votre passé. Vous avez grandi avec un père menuisier…
Géraldine Pailhas : Je sais que j’incarne une sorte de chic parisien, alors que je suis Marseillaise (rires) mais c’est quelque chose que je sais faire. Ma sœur a été rédactrice de mode alors que nous avons été élevées par une famille de menuisiers, donc nous sommes toutes les deux des Charly Fleury en puissance ! Cela dit, mon autre grand-père était directeur des Beaux-arts de Marseille, marié à une femme qui avait eu son Bac dans les années 30. J’ai été élevée dans deux familles totalement opposées ; je pourrais être l’enfant que Charly et Martial auront peut-être… (rires)
Avez-vous effectué un travail de préparation ?
Arnaud Ducret : Oui, chez le boucher Hugo Desnoyer. Je me suis imprégné de l’ambiance des lieux, de la façon dont Hugo parlait à son équipe comme à ses clients. Tout d’un coup, sa boucherie devenait une scène de théâtre : il faisait son show. Pour l’anecdote, je me suis même mis à vendre des pièces de viande. Lorsque les clients me reconnaissaient, ils me lançaient : « Ben alors, ça ne paye plus le cinéma ? » (rires)
Il semble que les bouchers présents dans le film exercent vraiment cette profession…
Géraldine Pailhas : Tout à fait. Christopher avait envie de rendre compte le plus précisément possible de la réalité du métier, qui est souvent caricaturé au cinéma. Le but était d’ancrer la comédie romantique, cette bulle de savon légère et agréable, dans un vrai contexte social, un peu à la manière des comédies américaines des années 40. Lorsque vous voyez un film d’Ernst Lubitsch ou de Frank Capra, le héros se débat régulièrement avec le monde du travail.
Comment ces bouchers ont-ils réagi à la teneur du film ?
Géraldine Pailhas : Beaucoup nous ont dit qu’on les avait rendus beaux, car il faut savoir que la figure du boucher a souvent été celle de l’assassin ou du lourdaud. Ils ont été honorés par l’ambition réaliste du film.
Arnaud Ducret : De la même façon, les décorateurs ont assuré pour reconstituer une vraie boucherie, au point que lorsque Christopher criait « action ! » au début d’une scène, des passants lambda suivaient les figurants qui interprétaient les faux clients de la boutique. Ils ne voyaient même pas la caméra (rire) ! Je me souviens qu’ils entraient en plein milieu de la prise.
Vos personnages tombent immédiatement sous le charme l’un de l’autre. Et votre duo d’acteurs ?
Géraldine Pailhas : Quelque part, les choses ont été tout aussi simples car j’aime sincèrement son Martial comme il aime ma Charly. On a bossé, bien sûr, mais le charme entre les comédiens est une base qu’on ne peut pas fabriquer. Je peux vous jurer que j’ai donné la réplique à des acteurs très célèbres et je me souviens d’avoir cherché leur regard que je n’arrivais pas à trouver ! La déception était terrible. J’ai besoin de cette alchimie ; lorsqu’elle arrive, il faut en profiter. Dans le film, on se regarde droit dans les yeux avec Arnaud. Forcément, c’est torride… (rires)
Visuel de couverture et illustration : Arnaud Ducret, Géraldine Pailhas – Tendre Et Saignant | Copyright Pixelle
En salles le
19 janvier 2022
19 janvier 2022