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EN ATTENDANT BOJANGLES
Efira et Duris en pente douce
En adaptant le roman acclamé d’Olivier Bourdeaut, le cinéaste Régis Roinsard (Les Traducteurs) engage – au-delà des savoureuses personnalités de ses personnages – une réflexion bouleversante sur la place que notre société accorde à la différence.
En adaptant le roman acclamé d’Olivier Bourdeaut, le cinéaste Régis Roinsard (Les Traducteurs) engage – au-delà des savoureuses personnalités de ses personnages – une réflexion bouleversante sur la place que notre société accorde à la différence.
Après un virevoltant coup de foudre sur la Riviera, Camille (Virginie Efira) et Georges (Romain Duris) se jettent à corps perdus dans une histoire d’amour aux contours baroques. Nourris d’une créativité sans pareille, ils s’inventent des personnages, vivent une existence bohème et élèvent leur fils Gary au gré d’une enivrante poésie. Le « Mr Bojangles » de Nina Simone se glisse fréquemment dans leur quotidien, comme un rappel mélancolique que l’existence ne vaut d’être vécue qu’avec fantaisie, dans une magie qui, toujours, redonne de l’allant. Seulement, Camille se prend beaucoup au jeu et finit par se retrouver prisonnière d’une certaine folie.
En opposant les décors baignés de lumière qu’offre la Méditerranée aux noirceurs de l’esprit, Régis Roinsard signe un conte sur le fil, en flirt constant avec les joliesses que l’on peut prêter à la vie comme avec les séismes dramatiques dont on ne peut la priver. En attendant Bojangles s’érige comme un plaidoyer inconditionnel pour la création et pour l’amour comme remparts à la folie. Si le duo que proposent Virginie Efira (en interview exclusive ici) et Romain Duris (déjà passé devant la caméra de Roinsard avec Populaire, en 2012) travaille de subtiles oscillations, il faut aussi saluer la prestation douce-amère de Grégory Gadebois (Chère Léa) et la délicieuse espièglerie du jeune Solàn Machado-Graner.
05 janvier 2022