MES TRÈS CHERS ENFANTS

Source de jouvence

Chantal et Christian vivent une retraite paisible. Mais depuis que leurs enfants Sandrine et Stéphane ont quitté le nid, ceux-ci ne donnent plus beaucoup de nouvelles. Les occasions de se réunir en famille se font de plus en plus rares…
Quand les rejetons annoncent qu’ils ne viendront pas fêter Noël, c’en est trop pour Chantal et Christian ! Ils décident alors de leur faire croire qu’ils ont touché le jackpot. Une tentative désespérée pour tenter de les faire revenir et un mensonge qui pourrait leur coûter cher…

Un concept d’enfer

Alexandra Leclère (Le Prix à payer, Le Grand Partage) retrouve son duo d’acteurs fétiches – Josiane Balasko et Didier Bourdon – en grande forme, délicieux d’humour vache et touchants de désespoir face à l’abandon de leurs enfants. Il faut croire que les histoires de désaffections familiales inspirent la cinéaste, chez qui Josiane Balasko incarnait une mère castratrice kidnappée par ses propres filles en manque d’amour dans Maman (2012). La réalisatrice inverse ici le processus et donne à voir des « enfants indignes » à qui leurs parents vont jouer un mauvais tour – mais avec tendresse.

On se délecte de voir le couple d’acteurs, illustres figures comiques des décennies 1980-90, jouer les grands bourgeois à coups de froufrous léopard et autres manières BCBG. Mes très chers enfants n’est qu’une (géniale) mauvaise blague, les parents puisant dans leurs propres ressources pour louer des voitures de luxe ou acheter des sacs hors de prix. Peut-on leur en vouloir ? La réalisatrice pose un regard amusé sur la solitude de nos « vieux » et décide, non sans espièglerie, d’en rire plutôt que d’en pleurer.