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Il y a 3 années Non classé

BURNING CASABLANCA
Ismaël El Iraki enflamme son Casablanca

À 38 ans, Ismaël El Iraki signe un premier long métrage tout feu tout flamme, orchestrant une singulière histoire d’amour entre deux âmes musiciennes errant dans un Casablanca trash et romantique. Rencontre avec le jeune prodige, qui prône un cinéma marocain enfin libéré des archétypes.

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BURNING CASABLANCA - Ismaël El Iraki enflamme son Casablanca - ILLIMITÉ

Burning Casablanca, comme son titre l’indique, est particulièrement flamboyant. Comment le film a-t-il germé dans votre esprit ?

Ismaël El Iraki : C’était moins un processus qu’un incendie ! Tout s’est mêlé de façon organique, à tel point que beaucoup d’éléments se sont presque retrouvés dans le scénario à mon corps défendant. On y retrouve évidemment tout ce que j’affectionne de musique, d’acteurs et de lieux. Il y a aussi mes fringues, la maison de ma grand-mère, ma propre mère qui chante… Le film contient tout ce qui me caractérise, y compris les aspects les plus sombres. J’y ai mis mes craintes, mes addictions, mes souvenirs du Bataclan [il est rescapé du 13 novembre 2015, ndlr] qui, en réalité, sont plutôt des hallucinations. Tout cela s’est retrouvé à cramer dans le même feu.

On peut dire que c’est un film rêvé ?

Depuis longtemps ! J’ai porté le projet à bout de bras pendant plusieurs années. Au début, les commissions de financement françaises ont refusé le projet puisqu’il était considéré comme trop étrange. C’est lié à son identité : dans les esprits, le cinéma marocain doit se cantonner au réalisme social. Or notre position, c’était de faire primer une forme de lyrisme, dans un geste finalement assez hollywoodien. De l’autre côté, cela a été difficile au Maroc puisque le gouvernement avait censuré l’un de mes précédents courts métrages. Sans parler du fait que mon producteur avait financé Much Loved (2015), lui aussi interdit à l’époque… Autant dire qu’en arrivant en commission, on sentait le souffre (rires). On a réussi à abattre ces deux oppositions au bout de plusieurs années, pendant lesquelles j’ai réécrit le film au fur et à mesure. Lorsque je suis tombé amoureux, mes personnages sont tombés amoureux. Lorsque j’ai vécu le Bataclan, le récit est devenu cette histoire d’amour entre deux survivants…

Khansa Batma, musicienne star au Maroc, est d’une justesse extraordinaire. Avez-vous écrit le rôle pour elle ?

Totalement. Sans elle, le film n’existait pas. J’ai rêvé d’écrire pour elle à la minute où je l’ai découverte en concert. Sa puissance, sa liberté, sa gouaille : l’énergie du personnage, c’est la sienne. C’est quelqu’un qui, au-delà de sa force de caractère, a beaucoup d’empathie. Lorsqu’elle ressent quelque chose, c’est un tsunami. C’est cette force d’interprétation qui, bien qu’elle n’avait jamais tourné, m’a convaincu qu’elle donnerait des ailes au film. Khansa a été mannequin dans sa jeunesse, elle sait exactement comment se placer vis-à-vis d’un projecteur mais, en même temps, elle refuse les mises en beauté. C’est exactement ce que je cherchais. On l’a filmée comme le cinéma a plutôt filmé des hommes, c’est-à-dire dans une espèce de beauté trash. Cela nous a permis de casser certains archétypes de genre, qui sont encore très figés au Maroc. À l’inverse, on a filmé Ahmed Hammoud comme Marlene Dietrich ! (rires).

« Le film est réalisé par des Marocains, c’est un fait. On existe, que vous le vouliez ou non. »

L’apparition de Khansa – dans le rôle de Rajae – est surréaliste ; elle est tant un personnage qu’un symbole, non ?

Elle porte une veste en cuir rouge avec un collier en forme d’étoile. C’est le drapeau du Maroc ! Lorsqu’on a essayé de faire financer le film là-bas, on nous a souvent reproché, à Khansa en tant que chanteuse et à moi en tant que cinéaste, de ne « pas être de vrais Marocains. » Sauf que le film est réalisé par des Marocains, c’est un fait. On existe, que vous le vouliez ou non. C’est ce que cette apparition signifie.

Vous citez Sergio Leone comme l’une de vos références. Qu’est-ce qui vous inspire chez lui ?

Il y a deux influences principales. L’une qui tient de cinéastes avec lesquels j’ai grandi et que je considère comme des cousins : Sergio Leone, John Carpenter et Quentin Tarantino. Ces mecs font partie de moi depuis toujours. Puis il y a ce cinéma seventies qui m’a obsédé ado, avec des rockstars dedans. Je pense à deux films que j’ai vu des dizaines et des dizaines de fois : L’Homme qui venait d’ailleurs (1976) de Nicolas Roeg, avec David Bowie, et The Doors (1991) d’Oliver Stone. J’ai beaucoup vu ce dernier avec mon chef opérateur puisque c’est peut-être le seul film que je connaisse où l’on ressent physiquement les scènes de concert. On est à la limite de l’orgasme et de l’expérience religieuse. C’est pour cette raison que j’ai décidé de filmer les scènes musicales en live, sans me limiter aux codes de la captation de concert. Il fallait que tout se fasse avec une machinerie, en Cinémascope, en 35 mm et dans la fosse !

Récemment, on a pu voir d’autres films africains oser le lyrisme et s’aventurer aux limites du fantastique…

Je sens un mouvement, c’est certain. Je pense à Atlantique (2019) de Mati Diop, qui m’a bouleversé. Après l’avoir vu, je n’ai plus jamais regardé l’océan de la même manière. Il n’y a qu’une très grande cinéaste pour faire ça… Sofia Alaoui, qui a remporté le César du court métrage avec Qu’importe si les bêtes meurent, tourne actuellement son premier long au Maroc ; ce sera un film de science-fiction avec des aliens ! La vague est lancée. Le Maroc a longtemps été vu comme un simple lieu de tournage, où Ridley Scott venait filmer Gladiator (2000) et Kingdom of Heaven (2005), mais sans s’intéresser aux histoires qui existent sur place. Désormais, on assiste à la naissance d’une génération qui a grandi avec un amour profond pour la mise en scène de ces films-là et qui, dans le même temps, a envie de l’appliquer à sa propre culture. On a envie de raconter notre imaginaire : de quoi rêve un habitant de Casablanca ?

Photo de couverture ©Jean-Luc Mege

BURNING CASABLANCA
En salles le
03 novembre 2021