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Les Olympiades
Interview flash de Lucie Zhang
Elle sillonne le nouveau film de Jacques Audiard avec une grâce aérienne, d’un corps libre et fiévreux. La comédienne nous a accordé une interview exclusive à l’orée de la sortie du film.
Elle sillonne le nouveau film de Jacques Audiard avec une grâce aérienne, d’un corps libre et fiévreux. La comédienne nous a accordé une interview exclusive à l’orée de la sortie du film.
Les Olympiades - Interview flash de Lucie Zhang - ILLIMITÉ
Lucie, c’est votre premier grand rôle au cinéma…
Oui, j’avais fait quelques courts métrages avant sans toutefois tourner pour le grand écran. Au moment où j’ai vu l’annonce pour Les Olympiades, je sautais de casting en casting. J’avais peu d’espoir de réussite mais la conviction très forte qu’il fallait que je tente le coup, que c’était ça ou rien. Et puis j’ai été retenue et s’est amorcée une période de préparation relativement longue suivie d’un tournage rapide et intense. J’ai travaillé avec trois coachs – pour le corps, la voix et le jeu – et j’ai beaucoup appris, tant sur moi que sur la vie. Les sessions d’expression corporelle m’ont permis de me connecter à moi-même et aux autres.
Justement, Émilie, votre personnage, entretient un rapport très intense avec son corps…
C’est vrai mais c’était quelque chose qu’il ne fallait pas tant réfléchir mais plutôt savoir utiliser au bon moment, comme un outil que l’on sollicite ou non. J’ai dû me libérer d’une trop grande conscience de mon corps. Jacques Audiard dit qu’après avoir intellectualisé, il ne faut plus intellectualiser (rires). Un jour, il m’a écrit un email pour me demander d’abandonner ce que j’étais. Jusque-là, j’avais l’impression de pouvoir conjuguer le personnage avec moi-même, or ce n’était pas possible car je demeurais trop loin d’Émilie. Il m’a fallu faire du chemin pour la trouver, l’atteindre, la rencontrer. Il y a chez elle une soif de liberté qui me définit beaucoup, que je partage, mais sa manière de l’exprimer est très différente de la mienne.
Les Olympiades ausculte le monde d’aujourd’hui et notamment la place de la sexualité chez les jeunes. Quel regard portez-vous sur cette question ?
Je pense que lorsque l’on identifie des désirs en nous, le mieux est encore de ne pas les écraser. Freud parlait de pulsions auxquelles on ne parvient pas à faire face. Or, dans le film, c’est l’inverse qui se joue. Les Olympiades est plus proche de la réalité de nos désirs, selon moi : parfois on a envie de plus d’une personne, parfois on a envie de sexe sans attendre… Ce n’est pas tellement que les gens ont changé avec le temps et sont devenus plus ouverts, c’est simplement que l’on réprimait plus de choses auparavant. Dans le film, l’expression et la réalisation des désirs sont naturels.
Qu’avez-vous prévu pour la suite ?
D’autres films, j’espère ! Ce premier long métrage a grandement nourri mon désir de cinéma…
Photo Lucie Zhang, Makita Samba, Noémie Merlant | Copyright Neue Visionen Filmverleih
Photo de couverture : Lucie Zhang – Les Olympiades | Copyright Shanna Besson
En salles le
03 novembre 2021
03 novembre 2021