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Pleasure
Les coulisses d’un film sulfureux

En suivant une jeune Suédoise qui tente de percer dans l’industrie pornographique, Pleasure radiographie un univers vicié où tout est bon pour réussir. Entretien exclusif avec Ninja Thyberg, la réalisatrice, et Sofia Kappel, l’actrice principale, à l’occasion de la présentation du film au Festival international du film indépendant de Bordeaux.

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Pleasure - Les coulisses d’un film sulfureux - ILLIMITÉ

Ninja, pourquoi avoir choisi d’explorer l’industrie pornographique pour votre premier long métrage ?

J’avais déjà écrit un papier universitaire sur le porno mais Pleasure constitue ma première vraie incursion dans l’industrie pornographique. Ça m’intéresse vraiment de percer à jour les personnes derrière les stéréotypes, de montrer le contraste entre la surface et la profondeur. L’être humain a cette grande tendance à essayer de respecter certaines règles ou à imiter certaines idées ; c’est fascinant.

L’exploration du « male gaze » (ce regard qui impose au public un regard d’homme hétérosexuel, Ndrl) m’a toujours portée. Le porno est l’essence-même du « male gaze » ; il était donc pertinent pour moi d’inscrire mon film dans cette industrie.

Comment avez-vous travaillé à l’instauration du « female gaze » sur le plateau justement ?

Notre équipe était principalement composée de femmes, ce qui a permis beaucoup de discussions et débats. Nous avons notamment analysé de façon très détaillée le « male gaze » dans les films de ce registre : les endroits où la caméra est placée, le type de structure de pouvoir que la caméra reproduit et promeut… Si nous voulons changer le regard, comment faut-il modifier l’endroit où se place la caméra ? Nous avons essayé différentes choses, différents angles, de telle sorte que chaque image a été travaillée avec soin. Il faut se rendre compte que si l’on suit sa première impulsion, on reproduit généralement ce fameux « male gaze ». C’est pourquoi il faut toujours se remettre en question.

Pourquoi avoir choisi la forme fictionnelle pour ce film ?

J’essaie de construire des expériences féminines, de donner au cinéma ce qui lui manque sur cet aspect, ce ressenti de se trouver à l’intérieur du corps féminin. À quoi une relation sexuelle ressemble-t-elle du point de vue d’une femme, quels bruits sont associés à la douche et à l’épilation, à l’acte de se maquiller… Je crée des « accessoires culturels » pour les femmes afin que nous puissions partager notre expérience de manière collective et la diffuser à l’écran. Lors de la préparation du film, j’ai utilisé la caméra comme un outil de recherche afin de trouver l’inspiration en termes de dialogues, de scénario, de décor…. Je me considère comme une artiste qui veut créer comme bon lui semble et jouir d’une liberté totale, ce que permet la fiction. Bella est un personnage totalement inventé ; je l’ai créé pour faire voyager le public.

Sofia, comment avez-vous appréhendé le rôle, très exigeant, de Bella ?

J’avais dix-neuf ans quand j’ai décroché le rôle de Bella. Le processus de préparation a été relativement long ; Ninja m’a posé énormément de questions sur le scénario. Il était essentiel pour elle de vérifier sa perception d’une jeune Suédoise de 19 ans pour être dans le juste. Elle m’a aussi fait parler de mes expériences sexuelles afin que je puisse m’approprier le personnage davantage. Il s’agissait de mon tout premier rôle et au bout d’un temps, j’ai senti que j’étais vraiment Bella ; il y a même eu des moments où j’ai dit à Ninja : « Non, Bella ne ferait jamais ça ».

Votre rapport à votre corps a dû beaucoup changer…

Je souffre de trouble dysmorphique du corps et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’ai voulu faire ce film. La façon dont je me vois a donc beaucoup changé au fil de la préparation et du tournage. Si quelqu’un m’avait dit il y a cinq ans que j’allais faire ce film, jamais je n’y aurais cru. Ce dont je pensais être capable a vraiment évolué et c’est grâce à Ninja ; elle s’est assurée que je me sentais à l’aise lors du tournage et je n’ai jamais eu à faire quoi que ce soit qui me fasse me sentir en danger. C’était un environnement très safe pour moi, non seulement en tant que personnage mais aussi en tant que personne.

Bella subit une pression énorme et finit par agir comme ceux et celles qu’elle décriait à son arrivée à Los Angeles, dans l’univers du porno.

Sofia Kappel : Ce film ne parle pas que de porno. Je m’identifie beaucoup à Bella en tant que femme essayant de faire carrière. On fait parfois les mauvais choix et beaucoup de choses dans notre société reposent sur le fait de se marcher les uns sur les autres pour arriver au sommet. Il est arrivé à tout le monde de prendre de mauvaises décisions et de s’interroger ensuite.

Ninja Thyberg : Le ou la protagoniste n’a pas toujours besoin d’être gentil dans un film. Nous sommes tous bon et mauvais, c’est très humain. Le système enserre certes les femmes mais Bella est tout de même coupable d’avoir trahi son amie. Il est vraiment important de laisser les femmes être antipathiques car il règne encore cette idée selon laquelle la victime est toujours pure. Toutes les femmes sont victimes du patriarcat mais cela ne nous réduit pas à n’en être que les victimes. On peut être à la fois victime et oppresseur.

Pensez-vous que l’industrie du porno évolue dans le bon sens ?

Ninja Thyberg : Oui, même s’il y a encore un long chemin à parcourir. J’ignore si cette industrie sera un jour à l’abri de l’exploitation car je pense qu’il est toujours problématique de combiner sexe et profit. Grâce aux réseaux sociaux et à OnlyFans (service d’abonnement à des contenus photo et vidéo, souvent à caractère pornographique, Ndlr), les femmes maîtrisent mieux leur image, produisent de plus en plus de contenus dont elles sont propriétaires et on ne trouve plus autant d’hommes qui se font de l’argent sur leur travail. #Metoo a également touché l’industrie du porno ; les femmes collaborent et se rassemblent. Il y a des prédateurs sexuels dans ce milieu, mais de plus en plus d’entre eux sont « cancelled » ou même emprisonnés.

Plus les femmes ont de pouvoir, plus elles s’entraident. L’idée qu’elles se donnent des coups de poignard dans le dos est typiquement masculine. Il est tellement agréable de voir à quel point c’est le contraire qui se produit lorsque les femmes prennent le pouvoir.

Pleasure a déjà beaucoup voyagé. Quel a été l’accueil du public lors des séances que vous avez présentées ?

Sofia Kappel : Excellente ! Au début, les hommes s’étonnaient de la quantité de sexes masculins dans le film. Ça les mettait peut-être mal à l’aise alors que les femmes sont beaucoup plus habituées à en voir, surtout quand elles n’ont rien demandé… Il est vraiment intéressant de voir des hommes remettre en question leur consommation de contenu pornographique et la façon dont ils considèrent ce domaine. Lorsqu’on regarde ce genre de vidéos, il est très facile de ne pas voir d’être humain à l’écran. Pourtant, si je devais aller sur un site porno maintenant, il y a tellement de gens que je connais dans le milieu qu’il me serait impossible de ne pas les voir comme des êtres humains.

Photo Copyright Plattform Produktion
Interdit aux moins de 16 ans avec avertissement
Plusieurs scènes de violences et d’agression sexuelles sont susceptibles de troubler gravement le public.
En salles le
20 octobre 2021