Justine Triet

Énigmatique come-back

Depuis La Bataille de Solférino (2013), qui l’avait inscrite – avec notamment Antonin Peretjatko et Guillaume Brac – dans une lignée de jeunes cinéastes français au goût prononcé pour les décalages fantaisistes, Justine Triet a fait du chemin. Sibyl, son dernier film en date, avait d’ailleurs été présenté en Compétition officielle au Festival de Cannes en 2019.

Une femme au bord du précipice

Pour ce nouveau projet, Justine Triet poursuit son travail d’écriture avec Arthur Harari (qui s’est illustré cette année avec le puissant Onoda – 10 000 nuits dans la jungle) en cosignant le script d’Anatomie d’une chute. Le film contera les mésaventures d’une femme dont le mari est retrouvé mort. Suite à l’enquête de police, les soupçons se portent de plus en plus sur elle, sachant que le seul témoin-clé s’avère être le fils aveugle du couple… Voilà un récit fidèle à l’univers tortueux de la cinéaste qui adore écrire des rôles de femmes au bord du précipice.

Une question subsiste : qui pour interpréter cette héroïne accusée d’être une veuve noire ? Après deux films coup sur coup avec l’explosive Virginie Efira, Anatomie d’une chute marquerait-il une troisième collaboration entre l’actrice et Justine Triet ? Celle qui s’illustrera prochainement en femme duelle (dans Madeleine Collins d’Antoine Barraud) ou en mère fiévreuse (dans En attendant Bojangles de Régis Roinsard) n’aurait aucun mal à se replonger dans un univers filmique qu’elle connaît si bien mais il semblerait que Triet en ai décidé autrement.

Visuel de couverture : Justine Triet dans le film Victoria | Copyright Audoin Desforges