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L'homme de la cave
Histoires souterraines
À partir d’une situation apparemment anodine, Philippe Le Guay (Les Femmes du 6e étage, Alceste à bicyclette) élabore un thriller haletant autour d’un sujet lourd d’histoire et de répercussions. Un huis clos où s’affrontent les brillants François Cluzet et Jérémie Renier.
À partir d’une situation apparemment anodine, Philippe Le Guay (Les Femmes du 6e étage, Alceste à bicyclette) élabore un thriller haletant autour d’un sujet lourd d’histoire et de répercussions. Un huis clos où s’affrontent les brillants François Cluzet et Jérémie Renier.
L'homme de la cave - Histoires souterraines - ILLIMITÉ
La famille Sandberg – Simon (Jérémie Renier), Hélène (Bérénice Bejo) et leur ado Justine (Victoria Eber) –, décide de vendre une cave afin de payer des travaux dans le grand appartement qu’ils occupent depuis des générations. Jacques (François Cluzet), un prof d’histoire seul et débraillé, l’achète et, contre toute attente, en fait son lieu d’habitation. Alerté par son comportement, Simon découvre rapidement que celui qui vit dans sa cave… a été radié de l’enseignement pour négationnisme. L’héritage juif des Sandberg finit par resurgir. En emmenant sa caméra jusqu’au sous-sol d’un immeuble quelconque, Philippe Le Guay orchestre une vraie descente aux enfers pour la famille de Simon, qui entame un bras de fer juridique avec Jacques dès lors qu’elle apprend la nature de son idéologie. Mais la vente est actée et, qu’il soit antisémite ou pas, « l’homme de la cave » est désormais chez lui.
Une mécanique insidieuse
On sait trop bien que l’immeuble, dans l’histoire du cinéma, est un terreau fertile pour développer des climats angoissants. Avec pour référence Le Locataire, chef-d’œuvre du genre réalisé par Roman Polanski en 1976, qui voyait fléchir le nouvel arrivant juif d’un immeuble face à ses voisins inquiétants, Philippe Le Guay fait lui aussi monter la tension jusqu’à toucher à une forme d’horreur domestique. Souillures inexpliquées, couloirs obscurs, sonneries impromptues : tout est bon pour installer un climat étouffant. Parfaitement ciselée, l’écriture du cinéaste sonde l’ambivalence des personnalités jusqu’à faire de Jacques un vrai serpent séducteur. Questionnant l’empathie que peut susciter cet homme, dont le mode opératoire suscite l’attendrissement des plus crédules, le film touche d’autant plus juste qu’il dissèque la mécanique insidieuse du complotisme, à partir de l’une de ses formes les plus radicales. Autant de thématiques à l’inépuisable actualité qui, traitées sous l’angle du thriller orageux, trouvent un écrin de cinéma idéal.
En salles le
13 octobre 2021
13 octobre 2021